En ce superbe été indien, me voila parti pour une virée que j’avais programmée il y a longtemps. Mais en lisant le CR d’Heretic datant de 2008 (http://www.plani-cycles.fr/cr-topo/velo/vtt/sidobre-granit-land-0,403,,4,.html), je m’étais résolu à éviter ce que mes glorieux prédécesseurs avaient qualifiés de Camel Trophy Tarnais.

Toutefois en surfant un peu pour voir si des fois le coin n’avait pas était nettoyé, je tombe sur un topo (http://www.fredorando.fr/Pages/Midi_Pyrenees/Tarn/Balme.php) datant de 2012 dans lequel l’ensemble de la vallée semble dégagée, du moins pour un pédestre.

 Reste plus qu’à me construire un itinéraire d’une trentaine de bornes pour compléter le tableau.

Le départ se fait du parking du stade de Noailhac direction Boissezon par une portion de trace de la célèbre rando du dahu.A la sortie de Boissezon m’attend, l’inévitable rampaillou du cimetière qui se termine sur de grosses forestières jusqu’au croisement du GR 36 au 3 hêtres. Descente sur piste forestière jusqu'à Lavalette bof !!!

Il doit y avoir moyen de trouver quelque chose à gauche, à mi pente en passant sous “Planquette“ pour tomber direct au Crouzet. De la une belle remontée aussi bien technique que pentue pour accéder au petit plateau de Labro. Un peu plus loin dégringolade sympa sur la fameuse Durencuse par le GR 36, pour arriver au lieu dit Uffernet. Après un petit pause casse-croute sous les futaies le long de la rivière, je redémarre par une petite poussette de quelques mètres pour rejoindre une grosse piste qui suit le GR 36 peu de temps et le laisse sur la droite. Quelques centaines de mètres après ne pas manquer le panneau fabriqué d’une ardoise et écrit en rouge Durencuse. C’est là que commence la fameuse vallée.

Sauvage, piquante, verdoyante, énergivore, mais roulable quasiment sur toute la longueur. En effet l’enchevêtrement rencontré par les LPistes il y 5 ans a laissé quelques traces mais rien d’aussi catastrophique. Le chemin est bien visible et correctement entretenu, même si le balisage est quasi inexistant, ce n’est pas pour me gêner et surtout difficile de se perdre on reste à proximité du torrent. En résumé les tronçons les plus sympas et ludiques sont le premier et le dernier.

Le premier, du panneau d’ardoise jusqu’à la remontée sur les Taillades, c’est génial plein de petites relances, chemin en balcon du ruisseau, foret très présente au dessus de la tête, peu sous les roues (2-3 arbres à enjamber),la cascade du moulin de la Prouvinquière, Tout est bon. Même le sacré raidard d’1 km pour sortir du vallon, que les grosses cuisses pourront passer si le grip est bon.

Le second tronçon celui qui va de la descente des Taillades jusqu’à l’embranchement montant vers la Borie via Briane, est le plus piquant et usant. C’est du vrai sentier pédestre, avec marches à monter et descendre, jamais très haut mais souvent, des passerelles infranchissables en vélo. De plus ici reste encore quelques gros arbres en travers qui nécessitent autant de portages.  Ajouter à çà la montée sur une piste forestière envahie de genêts après la première passerelle qui casse l’ambiance. C’est sur si j’y reviens,  je reste sur le plateau aux Taillades, pour aller faire le chaos de la Balme qui lui vaut le détour et je redescendrai dans la vallée au niveau de la Borie ; là ou démarre ce que je qualifie de troisième tronçon.

Ici rien de comparable aux autres c’est plus “linéaire“, moins chaotique, même s’il reste pas mal de passerelles, mais on est sur des berges bien roulantes étroites certes mais peu techniques. Et puis ce fond de vallon est tellement beau que l’on ne peut l’éviter.

Je débouche sur le chemin que j’avais pris ce matin dans l’autre sens  pour descendre sur Boissezon, mais là il faut remonter. Arrivé au carrefour avec la D110 je préfère prendre cette dernière pour monter au plus vite vers Fialessuch, le temps m’étant compté. Par contre possibilité de retourner à Noailhac par le Gr 653 ou bien de monter au même endroit  par un chemin balisé en jaune.

Du hameau; superbe descente bien cassante dans le vallon du Canoubre  qui s’aplanie pour devenir tranquille le long du ruisseau. Je remonte un peu pour sortir de ce vallon, par Roqueperlic et arrive au stade par le GR 653.

Une belle virée qui m’a pris plus de 5h00.

Cette sortie ne demande qu’à être améliorer en l’agrémentant du passage au chaos de la Balme, et par la même on évite la partie la plus pénible de la Durencuse. Autre modif à apporter la descente sur la forestière après les 3 hêtres, il doit y avoir quelques singles cachés que les locaux doivent connaitre.

En tout cas une bien belle journée dans cette vallée “perdue“.