Bon Ani nou à cap de Creu : Sur une inspiration LPIVTTesque (merci ARLO), nous voici en route en ce premier matin de l’année pour le nord de l’Espagne et sa météo annoncée comme plus clémente qu’en Catalogne Nord.
Pas grand monde sur l’asphalte pour ne pas dire personne en ce petit matin blême. Nous avons décidé après une grosse semaine de ripaille et autres joyeusetés de prendre l’air pour les 3 jours qu’il nous reste avant la triste reprise du boulot.
Pour le premier jour et plus précisément pour l’après midi que nous laisse un réveil un peu tardif tout de même, le parcours mis en ligne par ARLO est chargé sur le GPS. Il s’avérera bien corsé pour nos organismes passablement usées par tant d’excès.
Pour les deux jours suivant nous disposons de la carte au 1/25000 du coin et de pas mal d’optimisme ce qui est largement suffisant. Trace et CR original de l’entrée en matière : un brin coriace il faut l’avouer

Le deuxième jour , nous partons à l’aventure (avec quand même quelques repérages visuels faits la veille dans notre maigre cabas aux infos) La trace envisagée s’avèrera finalement très digeste malgré quelques parties roboratives de bon calibre pour nos appétits vttesques un pet émoussés (pas de mousseux non merci) en ce début janvier.
Nous choisissons, de longer la cote de ROSES vers le Nord pour rejoindre le GR 92. Un sentier empierré et bétonné, surplombe constamment la mer tout en enlaçant la cité balnéaire. Il s’avère finalement bien roulable et surtout très joli. A proscrire je pense dès qu’il y a quelques touristes tellement on risque d’y être à l’étroit avec nos guidons baraqués.
Après un talpet bitumeux sélection de premier choix, le sentier se fait plus sauvage et plus technique. Nous découvrons alors, quelques belles criques aux eaux cristallines (La cristalline c’est pas mal après la fête). Après un point de vue suivi d’une descente succulente, il nous faut remonter, le vélo sur le dos vers une ancienne carrière. On y retrouve une piste oubliée qui nous monte chaotiquement jusqu’à la route que nous empruntons quelques hectomètres avant de reprendre à droite, un sentier ascendant au dessus de la Torre del SASTRE(ouf j’ai plus de soufle). A la force des guibolles, nous gagnons quasiment la partie, mais alors qu’il ne nous reste que quelques dizaines de mètres à ingurgiter avant le sommet, un dernier raidar a raison de notre tempérament et nous posons pied à terre pour un petit poussage. Ce sera le dernier de la journée.
Là, malgré les réserves accumulées grâce au programme diététique étudié scientifiquement et suivi à la lettre les jours précédents, une petite faim nous tenaille. Le ravitaillement tiré des sacs avec quelques rochers au chocolat échappés de leur boite, gentiment offerts par nos familles prévenantes nous revigore.
Derrière, une courte descente sur piste nous amène au col d’en Frogam pour enquiller goulument, le très beau sentier vers le rec de Montjoi emprunté la veille. Quelques sections sont bien ardues mais repérés la veille ils sont mieux avalés.
Une fois dans le rec, nous remontons par le mas du même nom, vers le pla de Les Gates. La piste indiquée sur la carte s’est muée en monotrace bien caillouteux et énergétique. Cette montée sur single trail nous donne une pêche d’enfer. En haut un peu en free ride au milieu des vaches qui paissent et des bouses qui sèchent, nous nous dirigeons « A VISTO de Nase », vers le sentier aperçu tout à l’heure depuis le coll d’en Frogam. Celui-ci tient toutes ces promesses et nous ramène les freins bouillants au sus cité col. Une petite remontée sur piste ramène au pla de les gates, les vaches ont à peine bougées depuis tout à l’heure, prêtes à se transformer en beef saignants.
On s’empiffre alors du nouveau sentier qui s’offre à nous, très ludique, il nous amène au creu de Corbatella ou un mur bientôt mythique est franchit haut la main par toute l’équipe. Une dernière remontée sur single empierré pour admirer l’ENORME dolmen de Corbattella avant de dévaler le sentier vers ROSES. Ce dernier fait irrésistiblement pensé à la descente des FLEISSES au Caroux tellement les marches de pierres, les blocs, les dalles y sont semblables et sollicitent avant bras et suspensions.Une orgie je vous dis.

Le troisième jour :
Au matin du troisième jour, il ressuscita. ( A non ça c’est dans la bible).

Le matin du troisième jour, donc, nous avons enfin retrouvé une forme convenable et tellement d’optimisme que nous poussons le bouchon un peu loin. Attirés par une trace plongeantes, nous dévalons pierriers, murets, épingles et autres folies pendant plusieurs minutes. En bas nous sommes dans un canyons…Les traces suivis s’avèrent être celles de motos trialisantes. Il nous faudra donc une bonne heure de portage pour nous en sortir. Le reste de la journée sera magnifique empruntant de nombreux sentiers entre Cadaqués et Port de la Selva mais par respect pour les non randonneurs pédestres je ne livrerai pas la trace ici. Hi HI et ne vous laisserai que quelques miettes du festin en insérant quelques photos … Fin du premier WE de l’année. Putaing elle va être bonne celle là…