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Du muguet pour les Guerriers
 
Par spartacus, le 01/05/2014.
 
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- Statistiques -
 
Genre : Route . CR consulté : 2252 fois.
 
 
 
Distance : 108 kms
Dénivelé : 4153 m+
Vit. moyenne : 22 km/h
Tps total : 05:07:00
Tps roulage : 05:00:00
Participants : ...Charles, ...Laspi3146, ...Philippe, ...Alain , ...Spartacus .
 
Niveau :    Sportif
 
 
 
- Aperçus - Traces -
 
 
 
Fichiers disponibles :
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- Compte-rendu -
 
 

"Du Muguet pour les guerriers".

 

Saura-t-on jamais ce qui est passé par la tête de notre Président de proposer une sortie route en montagne si tôt dans la saison ?

Probablement, la veille, venait-il de relire Polybe et Tite-Live sur la Deuxième Guerre Punique . Tel Hannibal, Charly avait décidé lui aussi de faire passer des cols à ses éléphants.

A cette proposition, les cyclistes les plus pessimistes diraient « ch'uis pas en condition » et les plus optimistes répondraient « en plus la météo est pourrie ! ».

Et c'est là que se situe la particularité si touchante des membres du Stone Rider Team : la naïveté.

"Queuwaaââh ? A du vélo jeudi ? D'accord ! ".

(Entre nous, il circule une théorie parallèle qui, se basant sur l'incapacité de profondeur de réflexion desdits membres, ferait du Stone Rider Team le chainon manquant entre le singe et l'homme.)

Seul Laspi3146 se distingue du reste de l'effectif en renvoyant un mail interrogatif : « raquettes ou pneus lisses ? »

Voilà pourquoi, malgré tout, ce 1er Mai, 5 des Stone , sont allés casser du col dans les Pyrénées Ariégeoises. Col avec un « o »  car à 2 mois de notre rendez-vous Trébéen (134km, 2400D+ le samedi et 150km  2100D+ le dimanche), l'esprit n'est pas à la bagatelle.

 

"Night mare on Elm street " - Yves100 dans le rôle de Freddy krueger.

 

J'arrive à 9h00 place Popielusko à St Girons. Sous la pluie. Une pluie de grosses goutâsses bien lourdes d'eau. L'endroit m'est familier. Comme si j'étais déjà venu ici dans une autre vie. Un voile noir s’abat. Une vie de malheur et de souffrance. Soudain un frisson de terreur traverse mon corps : ça y est, je me rappelle ! C'était en 2013, c'était avec « Les Maillons Libres » ! St GIRONS, route de Castillon , col de Portech, col de Catchaudégué, SEIX, col de La trappe, AULUS, col d'Agnes, MASSAT, col de Péguère, StGIRONS. 120km et 4000 de D+ !.. Que je n'avais pas bouclé. Profitant d'un moment d'inattention de la meute durant un arrêt pipi, je m'avais caché derrière un massif de fleurs à AULUS et, à la nuit tombée, une fois la voie libre, j'étais revenu directement aux voitures. Des malades ! Pédaler avec Yves et ses comparses a un inconvénient : vous vous sentez mourir asphyxié sans pouvoir appeler à l'aide (comme dans les cauchemards d'enfants) vu que vous avez besoin du peu de souffle qui vous reste pour rester dans leurs roues. L'avantage, c'est que vous allez connaitre une mort douce et fraiche, généreusement ventilé que vous serez par la cadence infernale qu'ils impriment à leurs pédaliers !

L'arrivée de la voiture de Philippe, avec Alain, Jérome (Laspi3146) et Charles à son bord, me sort de ce sombre flashback.

 

"Averses éparses " - Météo France.

 

Il pleut toujours.

Nous décidons de laisser sa chance à la météo en allant prendre un café dans un bar. Naïfs, je vous dis.

Un café au sec et au chaud ça fait du bien quand il fait humide et froid de l'autre côté de la baie vitrée. La pluie tape contre la vitre et vous, narguant le déluge, vous vous laissez glisser dans une douce torpeur.

D'autant que la voix veloutée de Charly est rassurante : pas question de refaire l'intégrale mais plutôt le début jusqu'au col de la Core et voir la suite à la demande.

9h30, un coup d'œil à l'extérieur où la pluie devient moins intensive a l'air de confirmer ce que prédit le smartphone d'Alain : plus d'averses après 10h. Allez, on y va, on ne sera pas venu  pour rien ! Retour aux voitures.

 

"C'est ma Femme qui prépare mon sac " - Alain.

 

Pendant un instant, la voiture de Philippe ressemble au premier jour des soldes chez Zara. Quatre types avec des tenues identiques dans des sacs de sport identiques qui essaient de s'habiller vite dans un espace réduit.

Ca s'arrache les fringues des mains,ça se bouscule, ça se menace de se griffer et de se tirer les cheveux... Au final, l'image d'Alain en cuissard corsaire donne l'impression d'un client qui n'aurait pas trouvé sa taille de pantalon mais qui l'aurait acheté quand même vu le prix remisé..Ce qui prête moins à sourire c'est que sa Femme a oublié de mettre un K-Way dans le paquetage. Incroyable ! Va y avoir une sacrée explication de retour à la maison !

NB : c’est apparemment la Femme de Charles qui fait l'entretien mécanique de ses vélos, celle de Philippe s’occupe du plein de la voiture et du contrôle des niveaux.

 

« Le jour le plus long »- 6 juin 44, le débarquement.

 

Pourtant le départ sous le crachin est un plaisir. Ces paysages nous changent du pourtour Toulousain. La route s'élève sensiblement et rapidement arrive le premier col de notre sortie. Sous la pluie. Bravo les ingénieurs de chez Météo France.

Voilà une leçon de l'Histoire : au-delà de la technologie et du matériel, ce sont les Hommes qui gagnent les batailles ! C'est pourquoi qu'on était venu et c'est pourquoi qu'on allait la gagner cette guerre. Avec le cœur et les tripes !

Bon, sorti des envolées lyriques, sur le terrain c'était pas « tambour et trompettes ». J'ai eu le sentiment d'avoir sauté de la barge de débarquement lesté de tout mon barda trop loin du rivage. Premièrement, car nous avons été mouillés tout du long, deuxièmement, car ces montagnes apparaissaient trop hautes pour moi...Bref, je coule ...

 

"Màs qué oun cloubo"

 

Au pied du second col, Charles avait prévu que l'on se regroupe , « au petit pont ». La légère avance que j'avais pris sur mes compagnons et le froid me décidèrent à ne pas faire de halte.

J'ai pris la décision unilatérale de créer un peloton de un et un peloton de quatre. Sur ce, j'ai :

1) ascencionné le Catchaudégué,

2) eu froid dans la descente de la Core vers SEIX,

3) eu chaud dans la Trappe,

4) re-eu froid dans la descente vers AULUS,

5) chié ma race dans Agnes,

6) pelé grave le cul dans la descente vers MASSAT,

7) pensé à la douceur d'une mort par injection au Texas en longeant le Salat jusqu'à St GIRONS.

 

"Conclusion".

 

Charles, Alain, Philippe et Laspi3146 ne m'auront pas tenu rigueur de mon échappée solitaire. Ils ont attendu patiemment au Bar mon retour. Au cas où. Merci les Gars.

 

Vive le Stone Rider Team !

 

Statistiques : Strava annonce 108km, 5h07, 4153 D+. Un brin généreux sur le dénivelé je crois.

 Cyclo Trèbes-le Laouzas-Trèbes 2014 :

http://www.openrunner.com/index.php?id=2962820

http://www.openrunner.com/index.php?id=2964621

 
 
- Aperçu des photos -
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Commentaires et réactions
 
 
 
 djey
 Le 03/03/2017 à 22h57.

Ho punaise, je suis content d'avoir échappé à ça !!!

Super CR par contre ...

 
 
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