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Endur'Hautacam Lourdes 2012
 
Par Frem, le 22/09/2012.
 
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- Statistiques -
 
Genre : VTT . CR consulté : 4235 fois.
 
 
 
Distance : 40 kms
Dénivelé : 2000 m+
Vit. moyenne : 6 km/h
Tps total : 10:00:00
Tps roulage : 07:00:00
Participants : REFODU, KARAKAL, MAG21, DENS, DAWG81, CHOUCHEN, BROLENSKY, SULKI31, FREM .
 
Niveau :    Engagé
 
 
 
- Aperçus - Traces -
 
Fichiers disponibles :
Aucun fichier disponible à ce jour.
 
 
- Compte-rendu -
 
 

 Bernadette, elle est très chouette …. 

13 septembre. Toulouse. Un mail de la Bête, un seul mail lapidaire reçu le jour (ou presque) de la clôture des inscriptions : « A y est Pascal inscrit ! Si toi tu pas venir aussi alors toi avoir très petite zizi ! ÔHÔH! ÔHÔH  ».

 Une semaine avant, à Mézens, j’énumérais à Karakal les raisons qui me poussaient à ne pas m’inscrire pour Lourdes : « blablabla épaule blessée à Citou blablabla surblessure Dourgne gnagna gna arrêt forcé, pas récupéré  gnana pas assez entraîné blabla pas envie d’aller au casse-pipe gnagnagna chantiers, clients, bla bla famille ». Le mec responsable quoi. 

Je n’évoquais pas par contre les suées nocturnes, les tressaillements non maîtrisés  dans la moiteur des nuits toulousaines de cette fin d’été à l’approche de l’évènement….le souvenir terrible de la SP 1, cuvée 2011. 

Les  20 premières minutes de l’Endur’Hautacam 2011 ont été à l’enduro ce que les 20 premières minutes du Soldat Ryan sont au film de guerre : des morceaux de biclous éparpillés, des riders pulvérisés sur les cailloux ou pendus dans les buissons ; Rowel  qui cherche sa chaîne dans la boue en criant « MAMAN » ! ; moi en chaussettes (véridique) dans les estives mon vélo 2 mètres plus bas à gauche et mes chaussures à droite et enfin Fonf qui crie : «RAAAAAAAAAA INFIRMIERRRRRRRRRRR, j’ai les tripes dans mon POC ! » à l’arrivée de la première spéciale. Bref, l’enfer ! Broyé,  le moral en miette, le corps carterpillarisé j’avais abandonné le dimanche matin et troqué le vélo contre une matinée café-chocolatine-journal-au -bar me disant que sous le soleil çà devait être ENORME et que Bernadette me devait une revanche pour 2012 . 

….Ou l’endur’Hautacam de Lourdes vu de l’arrière.

Bref, on peut approcher gentiment  la quarantaine, être père de famille, gérant d’une multinationale unipersonnelle et céder à l’argument ultime des cours de récré, déclencheur des batailles de préaux  et des sorties de boites alcoolisées.

Jour 1 : 

Nous arrivons donc ce samedi matin, Sulki, Refodu, Brolensky et moi à Hautacam.  Nous retrouvons Dawg qui, poursuivant son ascèse, a préféré voyager seul et dormir à Hautacam dans sa monospace..... toujours seul. Nous supposons  un instant que sa passion pour les ovins l’aura amené à réaliser ce choix mais le bon état général des troupeaux environnants nous pousse à admettre que le bougre rationnalise jusqu’au bout sa quête de la performance. Après avoir perdu 22 kg pour la Tans’V, il a visionné pendant tout l’été l’intégrale de « Kung-Fu » avec David Caradine . Il s'isole maintenant du commun des bikers afin d’éviter les mauvaises ondes. « Vous roulez trop pourri ! Moi pas vouloir attraper maladie de vous !» Il retourne dans son antre improvisée pour se concentrer, Michel Sardou et Rihana à fond dans les écouteurs de son I-phone 12- 4 G.

Nous admirons la mer de nuages transpercée par les sommets, saluons les têtes connues : Chouchen qui a inventé le sourire, Magali qui a inventé la décontraction et Erwan, jeune padawan  Breton néo Toulousain, qui a inventé la mèche.  Nous montons les vélos  : le Spécialized hors-d ’âge de Sulki, le Commençal down-gradé de Refodu et le Lapierre X-control 2006 120 mm upgradé 160 mm/140 mm de « Remi Bricol’tout » Brolensky. Mon biclou vaut plus que les 3 autres réunis mais ne m’a jamais permis de terminer devant eux.  

Après une première liaison courte mais suffisante pour faire monter la pression nous arrivons au sommet pour le 1er départ. Les paysages sont magiques, la météo est clémente, le sol très sec, les espagnols affûtés et les bretons nombreux. 

J’ai beau me dire que j’ai juste pour objectif de ne pas me blesser et de terminer en me faisant plaisir, la vision de babas64 égrenant les secondes et les départs me file quand même la boule au ventre. 

SP1 : Dossard 73 ! TOP ! Départ en crête dans les buissons ras. Ca tournicote. Je ne suis ni réveillé ni en confiance. Pas grave. « Tu termines et tu te fais plaisir ». Premier passage tendu raide, des rochers, de la terre, des fougères. Ca mmmmmouais,…be çà passe. Soudain, l’apocalypse est derrière moi . Bling ! Blang ! Re-Blang !  j’ai l’impression d’avoir Remy Bricka sur un vélo à mes trousses. Je retourne la tête : Sulki est déjà-là ! Impressionnant  :le passage était tendu, on est froid et il déboule comme un malade. Respect. Je me pousse, on rejoint le tracé 2011 dans les estives et les sentes à vaches. Pas facile. J’ai du mal. Chute ! Pascal s’est vautré. Pas de mal. J’ai peur de taper de chaque côté. La pente s’accentue. Passages dans des « goulets à rochers » : çà passe. Je me fais reprendre par 2 ou 3 avions dont Jérôme de Fun et arrive à gratter 2 ou 3 mecs. C’est difficile de lâcher les freins complétement dans ces estives, çà tabasse sévère, on cherche du regard ce qu’il y a  derrière la marche ou la petite crête qui arrive, çà bascule. Les freins chauffent. Mal aux mains. Je reviens sur un gars qui m’a doublé au départ …ne pas s’enflammer, faire sa course. Je double encore (si,si) . Rester concentré. Oh, put…une marche, le sentier dessous, pas prévu, je vais me péter la gu……tire, çà passe ! Première frayeur mais mon biclou encaisse et pardonne. Content d’avoir pris du temps pour régler mes suspats ! Je prends confiance petit à petit.

Fin des estives, on rentre dans des parties mixtes. Je gère la fin. C’est fait. Juste un petit tout droit sur une épingle à droite et une frayeur mais je suis content. Ca commence plutôt bien. J’ai vraiment du mal à lâcher les freins, la vitesse me fait peur ! Un comble. J’entends quelques bon pilotes dire que ce n’était pas évident avecl’herbe humide, qu’il y avait moyen de se faire mal, voire que c’était dangereux vu la vitesse et le terrain. 

La liaison est courte. Notre petite équipe est au complet. On essaye de faire comprendre à Pascal que rouler vite c’est bien, mais rouler propre c’est mieux. En vain. 

SP2 : La même que l’année dernière. J’y avais enchaîné un OTB magistral et un empilage dans l’épingle qui suivait. No stress. Roule. C’est parti, rapide. Petit tape cul, hésitation, je tombe à l’arrêt. « Pas grave, repars ! » Merde le cintre est de travers. « Tu fais avec ». Epingles joueuses dans la farine, passage  plus rapide, gazzz ! Je double un gars, je me fais doubler par un master à réaction (le 75) , Pascal n’est pas revenu.  Brolensky est là, je le rattrape ! Arrivée sur le ruisseau. Souple. Laisse le vélo faire. Pascal est derrière, je suis derrière Brol et pour doubler ou s’arrêter ce n’est pas possible. Encore  1 ou 2 épingles. Arrivée.  

Je sais que la liaison qui suit est physique, je presse mes comparses. Je note que l’orga a rectifié le petit bug sur la liaison piste cyclable/route qui avait perdu pas mal de concurrents en 2011. Il y a maintenant un bénévole avec un avertisseur pour récupérer les étourdis. Bravo. 

Ravito. Long portage éreintant  dans les fougères jusqu’à l’antenne tout là-haut. Arrivée 10 bonnes minutes avant le départ. 

SP3 : Départ  un poil trialisant sur le sommet. Je ne suis pas très à l’aise. Prends ton temps. Ne fait pas d’erreur. Plongée dans le pierrier. Regarde loin, dirige ! Ca passe sans problème. Traversée de la piste, smooth dans les fougères sur la crête . Sortie de crête, épingle à gauche. Long droit en léger dévers. Tout shuss ! BAM, ma roue avant se dérobe, je mange le sol. Une pensée dans la fraction de seconde avant la chute : « mon épaule ! ». Je touche épaule gauche et me retrouve 2 m en contrebas  tête à l’envers, dans les fougères, sonné et accroché par un pied à une pédale que je n’arrive pas à déclipser.  Le dossard 75 me passe « Ca va ??? » je tends le pouce. Tout est OK, je suis content d’avoir la  Dark Vador touch’ sous le maillot . Mais ….bordel de pédale  de merddddeuuuuu. Ca y ‘est ! C’est reparti, sonné et mon beau maillot tout troué. J’entends un cri loin derrière moi. Le temps de tourner la tête, c’est Jérôme de chez Fun qui arrive. Je me pousse un poil et le regarde passer. C’est un autre monde pour moi. Il touche le sol moitié moins que moi. Il saute d’un appui l’autre. Reste concentré ! Déboulé dans un pré, sous les arbres, 3 épingles serrées, une bien sévère.  Ca passe. Alternance bois, prairies, le saut (je contourne), les marches. 1ere série passée au milieu. N’importe quoi. La suite sur les côtés. C’est mieux. Arrivé. J’ai merdé sur la chute, ne suis pas content de moi sur la fin, mais je n’ai mal nulle part. Pascal me demande de mes nouvelles. Tutti va bene.  

Nous arrivons déjà bien cuits au repas de midi aux pieds du funiculaire. Certains réparent les machines, les pneus. Moi, j’ai réussi à casser un…… galet de dérailleur ! Grande première. Refodu me dépanne d’un galet démonté d’un X9  qu’il trimballe. La leçon du jour confirme celle du Béarn 2011 : achète un dérailleur en rab !                           Dawg a l’air satisfait de sa matinée, Karakal et son nouveau jouet moins. Denis a toujours l’air aussi calme avec son Panzer. Et Erwan a crevé. Plusieurs fois à priori. Dommage parce qu’il a plutôt un pilotage smooth et propre. 

Embarquement dans le funiculaire pour SP4. Les touristes qui ont embarqué avec nous se souviendront encore longtemps de l’odeur de foire agricole lors de la courte montée. Une mamy anglaise tourne de l’oeil. 

La reprise est difficile, Dawg est encore très sonore. Voire plus depuis qu’il est transparent. Surement un genre « d’effet tambour » de sa peau sur ses côtes…. 

SP4 : Elle avait fini de motiver mon abandon l’année dernière suite à une grosse béquille sur un rocher qui m’avait plus touché au moral qu’à la cuisse. Départ dans les buis, plongée à gauche, passage droit dans la pente suivi d’épingles qui se négocient bien. De longs droits avec quelques obstacles au milieu. Il faut gérer la vitesse. 75 passe comme une balle, Pascal est derrière moi. Impossible de s’arrêter. J’arrive sur le « goulet à béquille ». Chute. Pascal s’empile sur moi. Je lève la tête. 75 est plein gaz au loin lorsqu’il réalise un triple- lutz-piqué-vrillé réception- épaule dans un nuage de poussière. J’ai mal pour lui. Il bouge. Il repart. Ouf ! De suite après, Jérôme von Fun déboule. Normal. Il prend vite de la distance…il… oh put…il tape un truc, son biclou le désarçonne presque à pleine vitesse et il part à droite dans les fougères. Il maîtrise l’engin tant bien que mal. Champion de rodéo également. Ma fin de SP et pathétique : 3 chutes en sortie d’épingle, à l’arrêt. Je me fais encore doubler. Coup au moral. Je gère la fin comme je peux.  La liaison et plutôt courte,  les corps sont entamés, le vent frais et l’ombre sont bienvenus. Après le ravito proposé par des bénévoles toujours souriants, nous entamons un bref mais très intense portage dans les cailloux. Je vais me poser comme une crotte à l’ombre.

 SP5 : Ca commence fort. Je tape un buisson 5 m après le départ. Manque de lucidité. Pas grave. Ca part  sous les arbres, droit dans la pente et la « semoule de poussière ». Epingles très serrée et difficiles, je me fais doubler par 75. Rester concentré, regarder loin, charger l’avant pour réussir le slalom. Ca passe, je me sens bien. Arrivée sur les sauts.  Je contourne le dernier par sécurité. J’entends Dawg  et les bénévoles qui m’encouragent.  Dernière partie très pentue où je lutte avec le vélo pour ne pas manger d’arbre. NICKEL ! Arrivée. Le moral revient. J’ai l’impression d’avoir fait une séance de muscu, les triceps sont douloureux. 

300 m de D+ pour la dernière liaison. Heureusement on a le temps. C’est dur. Je tape la discut’ avec pas mal d’autres concurrents.  L’ambiance est toujours au top sur ces enduros. Patrick, qui organise L’enduro Béarn me dit être « bien entamé ». Ca rassure. 1000 m de D+ en rando et 1000 m de D+ en compet….et be c’est pas pareil. 

SP6 : Virevoltant, jumpant sur la nouvelle piste rouge de descente , je suis CHAMPION DU MONDE. Arrivée. C’est court mais c’est la friandise de la journée. 

Dawg claque une belle journée : il fait 15 le premier soir malgré une spéciale 5 ratée. Denis dans les 25 très régulier, Karakal est un peu déçu (44). Pascal et Refodu font 60 et 68, Brolensky 94 et moi…90. Je ne suis pas dernier de l’ABDM, ni même dernier de l’enduro ! Miracle à Lourdes. Normal. 

Jour 2 : Les jambes et les paupières sont lourdes. Un bol de chocapics et let’s go.  

On récupére les nouveaux horaires. Les départs sont prévus dans l’ordre du classement la veille au soir. Très bonne idée je trouve. La liaison n’a rien d'infaisaible mais je le trouve particulièrement difficile pourtant. Arrivée dans la pente où se trouve le départ. Le petit vent frais, les nuages, la vallée encore ombragée  dans laquelle partent les premiers concurrents me font presque envier un dimanche matin devant le Jour  du Seigneur. Bon peut-être pas, mais devant Rencontres à XV et Téléfoot surement…

SP7 : Pas réveillé, je pars dans la pente. Les sensations sont restées au lit. On arrive sur des longs droits dans les prairies et les sentes, rester concentrer pour ne pas toucher et valdinguer. Toujours aussi peu à l’aise. C’est long je trouve. On déboule sur le lac D’Isaby. .Je me fait doubler. Deux fois. Il faut pédaler. C’est long. Tape cul. Pédaler, caler, sauter, courir, marcher, exploser….relancer, pédaler. C’est long. Je passe le ruisseau en laissant filer le vélo. Je me fait doubler (encore) à l’entrée de la forêt sur un pédalage. La pente change. C’est cassant, je reviens fort, je double. La partie dans les bois me plait beaucoup plus. Rester souple, lucide, jongler sur les blocs, gérer les épingles et les petits (tout petits sauts), faire confiance au vélo. Je reviens encore sur un autre gonze de devant. Arrivée. Pas pour moi cette spéciale. Trop physique au départ. La deuxième partie par contre : sublime. Pascal est encore là. Il est pourtant parti 10 mn devant. Il a crevé 2 fois.  

La liaison est magnifique, surplombant la vallée le long d’un balcon tout en douceur et sans D+. Je discute le bout avec mon poursuivant. Problème de freins…des Avid Elixir, ceux que j’ai failli jeter à la benne. Même problème que moi. Bizarre non ? 

SP8 : Ca part vite, on prend de la vitesse sur des chemins peu cassants, en lisière de prés ou de bois. Je reprends 20 s au mec devant en 2 mn de course. Je dois aussi avoir un problème de frein pour être revenu aussi vite. Trêve de connerie, çà donne le moral. Je ne lâche rien, je relance dès que je peux. Je ne veux pas me faire doubler. Arrivée dans un village, épingle gauche à 180 sur le goudron . Vitesse, léger dévers, je décale à gauche mais je prends des branches de noisetier dans la face . Je frise la correctionnelle pleine balle. De nouveau gaz, arrivée dans les bois, passages plus techniques, toujours personne derrière. Ne pas se faire rattraper. Pédaler. Tape cul. Dur. Relance. Tape cul. Très dur. Je marche le palpitant à 200. Relance. Dévers traître dans la poussière passé le pied dehors. Quelqu’un derrière. Une marche à enrouler. Pression. Je me pète la gueule alors que j’ai passé la difficulté. Il double. Merde. De nouveau des passages physiques. Brolensky est à mes trousses. Passage technique à flan c de montagne. « Et merdeuu ! putaing ! » Chute de Brol qui joue au mérou dans le filet de sécurité au-dessus de plusieurs mètres de vide .Pas de dégât. Je me pousse.  Il passe.  De nouveau du cassant, je recolle. Arrivée. Enorme celle-ci. Pas les guiboles pour. Pascal est dépité. Il a de nouveau crevé. Il abandonne. Tel le samouraï qui préfère la mort au déshonneur, il préfère l’abandon à un classement derrière moi. 

Ravito, photos et go pour la dernière mais la plus velue des liaisons. 400 m de D+ et un portage annoncé comme terrible. Brol me fait l’aumône d’un gel. Merci. Je double des gars dans la liaison. Incroyable. Le portage est droit dans la pente, sous les arbres et dans la farine. Très dur. Les traits sont marqués. Il faut pourtant retrouver ce qu’il reste de lucidité. La 9 est un sacré morceau. 

SP9 : Un petit départ sans prétention, une marchouillette à négocier et …çà plonge. Tout droit  et en dévers avec une épingle à gauche à gérer en même temps qu’un rocher entre les arbres. C’est bouillant d’entrée de jeu. Le manque de lucidité est criant. Il faut pourtant tenter de se concentrer, placer la roue là où il faut. Des épingles chaudes, des rochers traitres, du défoncé. Tout droit. Je loupe cette gauche. Je me retrouve avec le vélo 2 m plus bas, le vélo suspendu à ma jambe non déclipsée. Je remonte. Toujours personne derrière. C’est reparti. Ca devient plus défoncé. On prend un peu de vitesse. Les bras fatiguent, j’attends, je cherche l’arrivée. Une dernière frayeur sur un gros rocher que je passe je ne sais toujours pas comment. Succession d’épingles. Les bras sont morts. Je reconnais les derniers hectomètres de l’année dernière. Arrivé. Epuisé. Content. Les potos ont la banane. C’est fini, on n’en veut plus…..avant l’année prochaine.

 

Que dire : merci, et encore merci à Lourdes VTT  pour cet immense Enduro à l’organisation parfaite. Des chemins et des paysages de rêve, des spéciales longues et variées, une ambiance toujours décontractée, des bénévoles tout sourire. Même le soleil était là. Merci Bernadette.

 

En cadeau,  les fiches personnelles de tes pilotes préférés :

Brolensky  dit  «  Rémi Bricol’Tout » : possède des capacités physiques dignes d’un Himalayiste mais est cependant  fortement handicapé par son pilotage de nonne dans les parties velues, un certain manque de fiabilité de ses géniales créations mécaniques  et son bermuda hawaïen. Est capable de greffer  une chambre négative Fox sur une RS, de purger un frein avec une seule main dans le noir, de remplacer un rayon défectueux par une ortie blanche réticulée. Facilement reconnaissable avant chaque départ de spéciale : son vélo est éparpillé façon puzzle, les roues en l’air. 

 Sulki : malgré un physique de gladiateur trop longtemps au repos ne possède à priori pas les qualités aérobies requises pour briller au sommet. Il possède cependant un sacré coup de guidon peu orthodoxe et encore moins esthétique qui, associé à une hormone possédée de lui seul –la couillostérone, mélange de taurine et de sang Croate-, lui permet de claquer des 21ème places dans des spéciales gadouilleuses et rocailleuses. La couillostérone, si elle permet de supporter la douleur et inhibe la peur n’évite cependant pas les trop nombreuses sorties de route et les choix matériels discutables (pneus élimés, selles d’occasion, jantes de 5ème main ressoudées par  l’ami d’ un ami charcutier-soudeur que connaît un pote à lui de la ferme Roumégous de Massaguel ).

Refodu dit « L’énigme » : Possède un vélo hors des standards actuels : débattement théorique AV/AR 140 mm, cintre largeur 64 cm, potence de 90 mm, freins AV/AR dépareillés (XT devant, formula R1 derrière), fourche axe de 9 mm, 1 paire de roues tubetype en fonte de très bon goût, pas de TDS télescopique. D’un calme olympien et déroutant. Le Peter Parker du VTT, un Guronzan dans un emballage de Lexomil.  Découvre l’enduro cette année et termine à chaque fois dans la 1ère moitié du classement. Sa devise : « Faut voir ».


La vidéo/résumé du 3ème au classement :

 http://www.youtube.com/watch?v=f604_KzWACM&feature=player_embedded

 

 

 
 
- Aperçu des photos -
 Diaporama (19)    Haut de page
Mer de nuages, Hautacam  (4)
Pressentiment à ma droite ?   (5)
L'antre de la bête  (5)
Opération à freins ouverts   (0)
Tout en haut, le départ  (2)
Up !  (1)
Babas64 à la manoeuvre, départ SP1  (3)
Départ SP1 : GAZ !   (2)
Liaison 2 : Ceci n'est pas un doublon  (2)
Portage pour atteindre SP3  (0)
Fin de portage  (0)
Dens & Karakal cherchent de l'air...  (1)
Top pilote concentré  (3)
Avant SP5 : Patrick explique comment se sortir d'une vrille  (0)
Repos avant SP6  (0)
SP7 : j'ai beau être matinal, j'ai mal  (2)
Grisouille  (1)
SP 7 : Quelqu'un sait ce qu'on fait là ?  (0)
Liaison SP9 : on vient d'en face  (5)
 
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Commentaires et réactions
 
 
 
 Jibé
 Le 04/10/2012 à 14h01.

Là je dis bravo !!! C'est écrit avec humour, rythme et justesse ! J'y étais (aussi avec une bande de potes...) et tu me fais revivre avec la banane et du pétillant dans les yeux ces deux jours de pur bonheur !!

Merci l'ami !

 

 Chouchen
 Le 02/10/2012 à 20h49.

C'est trop bon comme d'hab.Vivement le prochain EnduroWink

 PAX
 Le 29/09/2012 à 22h06.

bien sympa ce cr ! allez l'an prochain je me lance !Wink

Pax

 jeh81
 Le 29/09/2012 à 21h51.
Je te décerne le prix pouxlitzer pour ce chef d'œuvre littéraire !! Je me suis marrer sous le regard incrédule da ma moitié ...L'impression d'avoir rouler sans bouger!!
 zerider
 Le 29/09/2012 à 17h02.

boudu, on le vit carrément, là! super

 FONF31
 Le 29/09/2012 à 15h02.

De là à imaginer en faire un film, il n'y a qu'un pas tellement le récit des guerriers est prenant :

http://www.imagup.com/data/1163589421.html

 djey
 Le 29/09/2012 à 10h47.

Encore du grand Frem pour ce CR, merci !

 petitcabri
 Le 28/09/2012 à 21h28.

encore une fois , du grand frem...ne change pas, du moins pour les CR

pour le vélo, tu progresse ..encore et encore

 XIII
 Le 27/09/2012 à 20h45.

journée de merde, tu m'as redonné le smile frem Laughing

 fredotiti
 Le 27/09/2012 à 17h55.

Merci je me suis régalé à lire.

 philign
 Le 27/09/2012 à 17h09.

Laughing génial, j'aurais presque envie de vous accompagner ...

 sulki31
 Le 27/09/2012 à 14h33.

Ave, Fremillonus, morituri pedalantum te salutant.

Grâce à toi aussi, l'enduro est plus qu'une affaire de vélo.

Quod erat demostrandum.

 

Sulki gradubidum

 

En te lisant, je t'aurai bien vu  le troisième avec de Caunes et Garcia. Quel style!  (J'ai pas dit Gracia..).

 apache31
 Le 27/09/2012 à 10h17.

Bravo Frem pour ce cr totalement délirant et drolatique. Un super moment de lecture, on y est !

 Frem
 Le 26/09/2012 à 21h20.

Merci pour vos commentaires.Laughing

 patatrak
 Le 26/09/2012 à 16h33.

ÉNORME..... ça c'est du CR....c'est juste excellent......par contre il manque la fiche personnele de notre pilote préféré....Wink

 refodu
 Le 26/09/2012 à 13h19.

Magnifique Résumé pour une magnifique épreuve

Grand bravo pour ce CR riche en détails

Je suis incapable de retenir autant de détails du tracé  (ma vitesse de passage doit y être pour qqchoseSealed)

Vivement la suite de nos aventures

 Rowel
 Le 26/09/2012 à 11h38.

On attendait le prochain CR de Frem avec impatience, le résultat est plus qu'à la hauteur !

Tu devrais nous en faire plus souvent... ça a bien égayé cette p** de matinée.

J'aurai un mot pour remercier Dawg qui a su trouver les mots (rudimentaires certes) pour motiver le gamin qui est en toi ;)

 ThieryG
 Le 26/09/2012 à 10h00.

J'ai tout LU : excellent CR comme si on y étais .Du grand niveau .Merci Smile

 karakal
 Le 26/09/2012 à 09h56.

Génial encore Frem, tu nous régale !

 zabadi
 Le 26/09/2012 à 09h14.

Super CR "in vivo", en le lisant on est vraiment avec toi sur le vélo et dans les airs !  Pour ceux qui n'ont pas ou qui n'aurons jamais le niveau d'un tel évènement (ce qui est mon cas), le "chantier" nous est est rendu accessible et qui plus est dans le détail . Tout y est, humour, sensations fortes, humilité. Ca sent bien le vécu ton histoire !

 flèche bleue
 Le 26/09/2012 à 09h05.

Quel talent de narrateur ! En principe quand les CR sont un peu longs, j'ai tendance à les lire en diagonale.... Là, j'en ai pas perdu une miette, et je me suis bien poilé, en plus ! Bravo aussi pour votre moral de guerriers; à priori, il en faut pour toujours repartir après X gamelles ! Excellent, excellent !

 Xam
 Le 26/09/2012 à 08h56.

Excellent ! Le CR le plus fun qu'il m'ait été donné de voir depuis des lustres !! :-)

Et félicitation pour ta non dernière place et ton arrivée à peu près entier au final ! C'est mon objectif si j'arrive à en faire un un jour !

 
 
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