Sortie automnale avec Fabien, dans le haut Comminges. C’est ma quatrième visite de sentier des mines cette saison, après le Port d’Orle, les Nou Founts et les mines de Liena. VDM = Vélo de Mines ?

 Objectif aujourd’hui, explorer le coin voir un peu plus. Finalement, on se retrouvera au sommet de la Pale de la Rase à 2150 m avec des sentiers très beaux qui passent à la montée (même les épingles !), des descentes hors piste sur de la bruyère, du gros portage (>800 m), de la neige, plein de bestioles, des OTB, des glissades, des descentes en forêt... du vélo tout terrain.

La trace présentée a été nettoyée de phases de jardinage (voir de terrassement).

Au départ du Col de Portet d’Aspet, l’itinéraire suit un réseau de piste jusqu’à la cabane du Bazet. L’échauffement est plutôt brutal, le vélo se retrouve sur le dos à partir du Col de la Bène. L’arrivée à la cabane de Bazet se fait sur de vertes pelouses tondues, avec un panorama sur tout le Couserans. De là, on commence à déguster le premier bon sentier de la journée. Un petit poussage nous mène au col de la Croisette avec ses starlettes bronzant en bikini et ses chasseurs.

 Une descente en dévers plus loin, et c’est la cabane du Piejau avec les dernières personnes que l’on croisera de la journée. On descend du vélo pour passer un raidillon (évitable par la droite je pense), puis on atteint le point de départ d’une longue séquence en sentier *** de 2.5 km. Balcon, épingles panoramas, etc... Devant nous, on ne peut pas manquer la grosse montée qui nous attend.

On atteint ainsi le Col de Grataux, le pied de la Pale de la Rase(2h20 depuis la voiture). Le sommet et 500 m au dessus, et là plus question de monter sur le vélo. La neige fait son apparition mais ne nous gêne pas trop. On met 1h10 pour monter au Pale Supérieur de la Rase. On pensait être au Cap de Gauch, mais il était sûrement plus loin. Pause repas, puis c’est la descente hors piste, très agréable et peu piégeuse dans la bruyère. On fait un détour pour aller visiter les mines de Blende (ZnS), avec des gros trous de plus de 10 m de profondeurs, formant de belles crevasses et des sortes de ponts de neige (en cailloux, ça tient mieux).

A partir de là, on suivra le sentier qui devait rejoindre ces mines depuis le Coueou. Au col des Conscires, on prend donc à gauche un sentier en épingles peu pentu, un peu pris dans les herbes (y a mieux comme single). Une fois à la fontaine froide, on se paume un peu en ratant le bon sentier (j’avais pas chargé de traces sur cette descente). Quelques minutes de cartographie après, on retrouve le bon sentier.

La suite, c’est haché, il y a des arbres en travers et le sentier est un effacé. Mais une fois dans la forêt, ça devient très bon, on peut se lâcher sur les feuilles mortes humides. Un gadin plus loin, on se calme un peu pour rejoindre le Coueou.

On fait le plein d’eau et on improvise un itinéraire pour revenir à la voiture. On prend le chemin de messe (splendide, pelouse tondue à 15 mm puis de beaux rampailloux) jusqu’au Couret. De là, on emprunte une petite route nous menant au dernier hameau à 1100 m. Un peu de piste, un peu de carto, et encore un très beau sentier nous font basculer sur l’itinéraire de montée.

16h30 à la voiture, soit 8h15 après le départ.

Un très bel itinéraire de VDM, avec de belles séquences de sentiers que l’on peut combiner de plusieurs façons. Par le versant St Lary en particulier je pense. La partie la moins agréable a été la montée entre le Portet d’Aspet et la cabane du Bazet.

-         Les mines de Pale de la Rase :

Période 1 : Exploitation de 1869 à 1873, puis de 1883 à 1886, intermittence jusqu’à 1899.

20 personnes travaillent sur place, extraction et triage du minerai.

Le sentier emprunté à la descente depuis les mines jusqu’au Couret est l’itinéraire historique servant à descendre le minerai avant la mise en place du câble.

Exploitation pour Zn, Pb, et pyrite. Un peu d’Or.

Période 2 : en 1899, un demande d’installation d’u câble a été faite, pour descendre l’ensemble des roches et les laver/trier en bas dans la vallée.

Ce câble reposait sur 15 pylônes (encore visibles parfois). Au Pas de Pyrueil, il a fallu creuser la montage pour laisser passer le câble. Le terminus était à la Laverie, lieu dit La Coumique. Ce batiemnt en vbois était très grand (40 m de long, et 12 m de large). Une conduite d’amener d’eau, un réservoir et une centrale hydroélectrique ont été créés pour cette installation.

Une quinzaine de mineurs ont travaillé là haut en même temps.

-         Source : Couledoux et Ger de Boutx du XVII au XXe siècle par Michel Biaugeaud.