Par FranckG31, le 30/11/2011.
OUAAAH...
Après avoir fait une belle sortie via les épingles et le quié ( http://www.varouler.com/node/245 ) le 13 novembre inspiré de (http://www.plani-cycles.fr/detail_cra.php?idCr=1139&origDetailCr=4), j'avais bien envie de retourner dans les épingles en passant par le haut. N'ayant jamais fait le Fourcat sur lequel je lorgnais depuis plusieurs années, il y avait là une véritable logique. Pas facile cependant de trouver du monde pour ce genre d'expédition et pas trop raisonnable non plus de s'aventurer là dedans en solitaire.
La concrétisation ne fut possible que grâce à l'informatique... Mardi au taf, l'accumulation de bugs me prend les nerfs. Dehors il fait beau... "Putain qu'est ce que je fous là!" .
Mercredi, je suis en RTT, la météo a l'air bonne. Je passe un coup de fil à Vincent, répondeur.
J'appelle Laurent avec qui on s'est promis de rouler ensemble et à qui j'avais déjà transmis la trace. Il est en RTT mercredi mais le planning est chargé en rendez-vous pour les enfants... Il m'a l'air bien motivé quand même et Caroline (son épouse) étant une fille géniale, j'ai bon espoir.
Vincent me rappelle dans l'après midi, il pose sa journée. Génial, ça va se faire. Je reprends à l'avance une bouffée des sensations du 13 novembre. Je passe de la grisaille de l'informatique qui merde aux sentiers 5 étoiles avec feuilles mortes et glissades... Laurent me rappelle un poil plus tard, il s'est arrangé avec Caro. Je suis doublement ravi. Il a fait la sortie Fourcat Arnave col d'Ussat 2 semaines avant. Génial.
Le soir, préparation du matos, de la bouffe. La trace était déjà dans le gps au cas où... Je suis comme un gamin la veille de noël et je n'arrive pas à fermer l'oeil. A 46 ans, vive le VTT !
Bon du coup quand même, mercredi matin, je me traine un peu. Je retrouve Vincent au parking du CNES. On prend mon espace mais, je le laisse conduire. On merde un peu pour retrouver Laurent sur Pamiers et finalement, on décale le Rendez vous au Décath de Foix.
J'avais envisagé de placer une bouteille en bas des épingles pour refaire le plein d'eau mais, comme il est déjà un poil tard, nous partons direct. Il est 8h41 environ...
A Mercus, il fait environ 3° avec un petit vent glacial (catabatique ?) Mais bon, la journée commence par 1500m de D+, on ne devrait pas avoir froid. Le ciel est dégagé mais, pour l'instant la route est à l'ombre. La trace que j'ai prévu ne prend pas la route de Croquié mais monte par Jarnat avant de prendre une piste puis un chemin qui débouche juste avant Croquié. Laurent le connait en descente et pense que cela peut effectivement se tenter. On pause les vestes avant d'attaquer la piste. Excellente. J'avais prévu de couper une épingle mais bon, c'est irréaliste. Le chemin est plus raide mais fait un joli challenge notamment dans la durée. Vincent sur ce genre d'exercice est imbattable. Laurent est embêté par son dérailleur qui saute. Un petit réglage et c'est réglé. La sortie du chemin sous la route se fait à pied à partir du lit du torrent.
De Croquié, c'est d'abord route jusqu'à un parking "randonnée" puis piste. Nous faisons une pause "alimentaire" au niveau du parking. J'en profite pour mettre l'iPod et JJCale dans les oreilles pour rythmer la monter en douceur. Laurent retouche une dernière fois son dérailleur avant la partie haute de la montée. La piste cesse d'être bonne et se redresse brutalement en prenant face à la pente mais en s'appliquant, on peut rester sur le vélo. Vincent qui n'a pas fait de pause est devant. Laurent opte assez vite pour le portage. Je me bats avec la pente mais je dois faire des pauses si bien que Laurent va à peu près aussi vite.
A la sortie du bois (11h40), la pente s'accentue encore et c'est portage pour tous jusqu'au niveau de l'orri (capitelle ou borrie...). De là, on peut remonter en selle mais la pente sévère oblige à faire des pauses sous peine d'exploser. Comme je suis joueur je suis pas mal en zone rouge... Le paysage est somptueux. On fait une pause puis une seconde forcée car je viens de déjanter (perte de pression dans le tubeless et tringles de mon pneu bien trop laches...). Je nettoie le liquide, je mets une chambre et on repart. Nous arrivons au sommet vers 13h00. Panorama à 360° sur tout l'Ariège. Soleil mais petit vent frais. On remet des couches car on on est tout de même pas mal humides...
Je regarde le coté nord pour une autre fois. On mange, on fait quelques photos. Un couple de randonneur est là également.
Vient le moment de repartir. Comme on ne va pas sauter dans le vide, on reviens un peu en arrière pour retrouver une pente plus raisonnable et on attaque la descente. D'abord en biais au milieu de touffes d'herbe énormes puis dans la pente pas mal ravinée. Vincent descend à coté du vélo. Je fais des détours pas les pelouses mais les "mottes" de 50 cm cachent aussi quelques ornières et je fais une galipette au ralenti avec figure libre. RAS pour moi et le vélo.
Du col d'Aygues Tortes, la trace remonte raide. L'herbe étant rase, on se laisse un moment tenter par le contournement à flanc mais rapidement les touffes d'herbes redeviennent inroulables. On remet le vélo sur le dos car tant qu'à marcher, autant monter. Vincent reste un poil plus bas tandis qu'avec Laurent nous passons au sommet de l'Estagnole. Nous tentons donc de tirer au plus court vers le "replat" mais la pente est raide et ne permet pas de rouler. Nous descendons donc environ 100m de D- à pied. Sans doute aurions nous du rester sur la trace qui passe un instant versant Mont d'Olmes.
La suite heureusement se fait sur le vélo. Freeride dans les bruyères, quelques passages un peu raides, quelques ruisseau à traverser, encore des bruyères, un poil de pédalage et nous rejoignons la trace. De belles ornières dans l'herbe. On peu rouler plus vite mais il faut rester prudent.
La piste se fait plus caillouteuse et joueuse. Petite pause imposée par le paysage. Nous arrivons sur une herbe rase de 5mm. Un feutre de billard avec des houx énormes. Quel pied. Et les épingles à venir...
Le haut de la piste est avalé rapidement. Gros coup de patin pour stopper où nous avions manger le 13 novembre. L'entrée des épingles est discrète. Il ne faut pas la rater.
Suivent alors 50 lacets sur feuilles mortes. Un pur régal. En bas, je refais le plein d'eau au ruisseau + cachet et prend une rasade au camel de Laurent qui est parti avec 3 litres.
La suite est conforme à la sortie du 13 novembre sauf pour la partie finale après St Paul d'Arnave. Je paye un peu ma fougue dans la montée du Fourcat et ma nuit sans sommeil dans le portage de la montée au Quié. Vincent et Laurent partent devant. Je devienne le tirage de bourre en règle. Je fais une pause pour remettre JJCale. J'ai mal au dos à force de porter le vélo et la musique m'aide à penser à autre chose. J'en chie.
Le plateau sommital est plaqué de givre. J'y débarque ruisselant en Tshirt thermique. J'enfile la veste, j'attrape une pomme. Les 45 minutes nécessaires à l'action du désinfectant étant passés, je bois à mon camel. Laurent et Vincent m'attendent plus loin au soleil. Sentier facile et hyper beau, vue magnifique, des feuilles mais rien dessous, Le super régal once again. Nous sommes entamés mais la remontée avant de redescendre vers St Paul d'Arnave se fait sur le vélo.
De St paul d'Arnave, la remontée se fait par contre vélo sur le dos une fois de plus. Mais cela nous permet de glisser jusqu'à Bompas comme des rois. De là, nous longeons la voir ferrée par la piste le long de l'Ariège et nous voici revenu à Mercus à 16h45...
Une de mes plus belle sortie et des plus copieuses aussi.