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La Garoutade (11eme edition)
 
Par XIII, le 25/02/2007.
 
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- Statistiques -
 
Genre : VTT . CR consulté : 3568 fois.
 
 
 
Distance : 75 kms
Dénivelé : 2890 m+
Vit. moyenne : 12 km/h
Tps total : 07:45:00
Tps roulage : 06:17:00
Participants : FONF31, bryce, biKINg66.com, pitchoun 11, romano, XIII .
 
Niveau :    Engagé
 
Physique :
Technique :
Paysages :
Fun :
  Moyennes sur 2 note(s).
 
 
- Aperçus - Traces -
 
 
 
Fichiers disponibles :
- Fichier trace REELLE :  Charger ce fichier     Situer sur VTTrack
 
 
- Compte-rendu -
 
 
Il est 5 h 10 lorsque nous nous retrouvons comme des truffes au Parc Technologique du Canal, à peine réveillés. Ce fut tant mieux, car les stat. du jour posent des questions sur notre santé mentale : 2 h 15 de route aller, un 25 février, 70 Kms, 3000 D +. Blurps.

XIII bien calé à l’arrière joue les hôtesses de l’air et distribue café et sucreries. La tarte au citron de Romain connait son petit succès alors que le corbillard file à toute allure vers les magnifiques contreforts du Canigou, dans la plaine du Roussillon, aux portes de Perpignan. Nous investissons la place 2 h. après. Le soleil se lève et laisse apparaître les cimes enneigées du Canigou et … de volumineux coustous tout autour d’Ille sur Têt. Oh putain, qu’est ce qu’ils font là eux ?!

L’accueil est vachement convivial. Les vététistes arrivent au compte-goutte (tiens des semi-rigides en carbone ?) et se pressent autour du café et des inscriptions. La topo. affichée laisse perplexe et chacun se demande à quelle sauce il va être mangé : euh comment ça se monte tout ça ? Francois, Romain et moi nous mettons d’accord : départ parmi les tous premiers pour éviter d’éventuel bouchon et anticiper une longue journée sur les pistes, montées au train sans se cramer et « lâchage » des câbles des que la pente s’inverse. All right guys ! Le parcours du 70 Kms ressemble à un trèfle. Il effectue quatre boucles supplémentaires de montées/descentes par rapport au 35 Kms. Bonne idée pour ceux qui réviseront leurs ambitions. Et il y en aura …

Nous débutons sous un soleil naissant plein sud pour rejoindre rapidement, à travers les cultures maraîchères, la boucle de Corbère qui démarre naturellement par un raidar sur piste. Pas si méchant avec le recul mais qui donne le ton de la journée. Pbazza et son équipe de choc nous rejoignent. La cote serpente au milieu des conifères et longe les parois de granit. On voit rapidement l’altitude prise : la vue sur la vallée tracée par le sillon de la Têt est superbe. Une belle partie fun arrive, de la monotrace bien tourbeuse entre les arbres et les rochers, très joueuse qui demande fluidité et technique mais qui rappellera Romain à l’ordre lorsqu’il empalera son cintre dans un pin et tapera le casque au sol (et Pitchoun11 qui brisera son chariot de selle). Petite frayeur sans conséquence, si ce n’est un disque voilé mais après dix bornes seulement, ça fait réfléchir. Une sortie de single nous emmène sur un beau château fortifié, avant que nous ne reprenions un peu d’altitude.

Nous rejoignons le 35 Kms. L’enchaînement commun est très agréable en balcon au dessus d’un canyon et de ces vasques naturelles sûrement propices au canyoning. Romain se refait une frayeur et se retrouve suspendu aux branches après une marche mal négociée. Il faut maintenant aller chercher la plus longue boucle de la journée et un joli morceau de grimpette au programme. Large piste, très roulante, au pourcentage acceptable mais longue, impitoyablement longue. Nous emmenons une cadence régulière, peu poussée et de façon très raisonnable. Bonne hydratation, un peu de miam-miam sur la selle et les yeux rivés sur les cimes qui annoncent forcément du d-. François monte à sa façon si caractéristique, une cadence lente et appuyée, très en rythme. Je le suis à quelques encablures plus en souplesse et avec une fréquence plus élevée. Romain s’accroche en léger retrait avec le sourire et un joli « coulic-coulic-coulic ». Ravito. copieux tandis que Romain montre des signes de fatigue : il est blanc comme un kiri !

La suite se fera en compagnie de quelques gouttes. Un passage de crête schisteux et éprouvant suivra ; malgré la beauté boisée du coin, il est bien technique, très encaissé, et nous demande une belle dextérité aux manettes. Les marches sont hautes à franchir et les coups de rein rigoureux. Je pose pour ma part pas mal de fois le pied au sol. Ce passage est usant. Romain arrive après quelques minutes mais une crampe douloureuse surgit. Le manque de roulage est facturé, Romain décide sagement de faire une grosse pause et de poursuivre le chemin à son rythme, sans essayer de nous accrocher, nous qui avons pu rouler davantage en ce début d’année … enfin moi surtout, fonctionnaire de l’Éducation Nationale ;-). Sage décision qui sera payante.

Nous laissons Romain à sa recup’ et nous attaquons la monstrueuse descente de Calcine, droit dans la pente dite « du bobsleigh ». Tout est dit. Fonf crève à l’AR dans les rochers acérés : pit-stop rapide, une chambre, un coup de CO2 et gaz c’est reparti. La trace est étroite, très sinueuse, ornée de marches, de pifs-pafs à foison entre les arbres tarabiscotés et propose un dénivelé à la fois très technique et super ludique qui exige le maximum des suspensions. Vingt minutes à ce rythme, on déboule pleine balle sur Saint-Michel de Llotes un peu crispés par la concentration que requièrent ces longues descentes, les bras contractés mais nom de D*, quel pied !!! Chaque vététiste qui se pointe au ravito. de cet adorable village Catalan y va de son commentaire élogieux … De vrais gosses !

Fin de réjouissance, il reste un sacré bout mais l’espoir de refaire un nouveau spot nous motive pour attaquer la troisième boucle. Après un petit briefing, Romain, qui nous a rejoint lors de la partie de mécanique, décide de continuer coûte que coûte, à un rythme plus adapté à sa forme du moment. Rebelote, montée sur piste large sableuse mais diablement exigeante. Le vent de N-O s’est levé, par rafales, et il ne nous porte pas forcément pour se farcir ce que les organisateurs appellent « le gros morceau », j’ai nommé le CH3. On va se manger un énorme coup-de-cul de 2 Kms, avec des pourcentages à affoler le cardio. et à mettre le moral au fond des santiags. François est devant, avec son rythme Ullrichien mais bizarrement plus penché sur le cintre. Après 2, 3 pipis, je me laisse distancer et essaie de maintenir une cadence minimale « tout à gauche », sans taper dans les pulsations, sans trop changer de position et en « dansant » de temps à autre pour m’assouplir. C’est franchement dur. Les cuissots chauffent, la route est déserte, la cime se devine à peine et la piste jaunâtre qui nous nargue à l’horizon montre des profils inquiétants. Romain est hors de vue lorsque je rejoins François au ravito. tenu par un montagnard fort sympathique. Notre chance, ce furent effectivement ces petits mètres de faux plat annoncés, qui nous ont permis de ramollir et de reprendre le souffle avant de balancer des coups de collier. C’est une belle victoire !

Le temps se couvre un peu et nous retrouvons nos esprits pour taper (enfin) dans du d– tant rêvé. Le contrat est rempli : on n’est pas déçu. La pente se raidit pour offrir un single-track trialisant, ultra technique, alterné par des lignes fuyantes sur un sol terreux et stable. Les disques se bleuissent en bout de course. Grosse partie d’un quart d’heure bien tassé hyper amusante, on se surprendra même à gueuler comme des fous tellement le dernier single façon roller-coaster est terrible. Nous déroulerons sur une large piste finale ondulante pour joindre le ravito. de la salle municipale de Bouleternère.

C’est qu’il reste encore un beau morceau, 18 Kms annoncés (hum, ça va) dont 8 + 4 de montées (hum, ça va moins). Nous sommes à l’opposé du départ, versant vallée Nord pour prendre la piste qui mène au barrage de Vinça sur la commune de Rodes. La topographie du paysage change complément, c’est bluffant. La zone est aride, plus poussiéreuse et caillouteuse. Le vent se maintient. On se croirait dans un western de Sergio Leone, les chevaux en moins (pourtant, ça aurait été pratique). La montée se fait au train, un œil rivé sur les ravages d’un incendie qui dévoile un paysage lunaire ou heureusement une végétation verdoyante semble reprendre ses droits ! Une fois au-dessus du barrage, nous prenons quelques ondulations sur une monotrace assez large et un passage de crête très rythmé, bien fractionné mais qui nous permet de passer à la cadence supérieure, à lâcher du braquet et à jouer sur des enchaînements souples et équilibrés.

Puis, comme de par hasard, une nouvelle montée se profile tandis que les cannes commencent à bien tirer. On gère l’organisme à coup de barres, de gels et de flotte pour maintenir un rythme tranquille mais continu dans ces lacets dont on ne voit pas le bout. Ille sur Têt se devine en bas de la vallée. Yes ! Ça sent la descente. Entre temps, nous nous faisons brancher par des vaches qui squattaient la piste. Non mais ! La piste est un sentier de 4 x 4 plutôt roulant mais éprouvant car les heures de selle se font sentir. Une flèche indique la descente, le paysage aride offre une grande lisibilité de la trace. Parfait, ça envoie grave, straight sur Ille sur Têt. Faut pas se déconcentrer, la faute n’est pas loin dans cette monotrace rapide, ondulante, piégée par des rochers de granit et des marches. La topo. exige des petits coups de rein un rien taquins pour nos pauvres mollets. Mais ça passe à merveille pour nous plonger aux portes du départ, dans le lit d’une rivière asséchée. Nous finissons en traversant des ruelles pavées d’Ille sur Têt.

Fin des hostilités. 6 h 17 de roulage effectif et 2 890 D + au compteur. Waouh !
Romain, notre cher disparu, débarque tranquillement, tout sourire. Alors que nous nous posions pas mal d’interrogations, il nous annonce qu’il a entièrement enquillé le 75 Kms, après son passage à vide et qu’ à sa cadence, sans la pression de ceux qui sont devant, et une bonne gestion de l’organisme, il a pu retrouver le plaisir de rouler et de faire partie des 59 finishers. Chapeau bas, belle force morale !

Le reste se passe de commentaire : repas offert pour les « soixante-dix-huitards » avec un coup de muscat du meilleur effet, discussions très conviviales avec les nombreux(ses) bénévoles et l’équipe sauvage et la « Pbazza-connection » en pleine réflexion sur la préparation du raid Die/Gap, en catégorie Élite : imaginez repartir dans 4 h. pour une étape de nuit ?!!! Ça laisse perplexe …

C’est sur cette journée épuisante mais tellement monstrueuse que nous quittons les lieux. La Garoutade, c’est la conception même de ce que devrait toujours être le V.T.T. ! La compil’ ultime pour ceux qui détestent les remontées mécaniques ! Balisage absolument irréprochable, montées éprouvantes mais cadeaux à la clef, exploitation d’une région superbe et petit hommage à Bryce pour les échanges Internet et la vente de ce produit ;-). Tu ne t’es pas trompé l’ami, merci à toi !

Il ne nous reste plus qu’à regagner Toulouse et son temps hivernal. Silence radio, l’hôtesse et Romain comptent les moutons Catalans. Une journée qui nous laisse tant de bon souvenirs qu’il sera difficile de tous les garder en mémoire…il faudra donc revenir et confirmer tout cela !

Un grand merci, tout simplement, aux organisateurs. Nous sommes unanimes : c’est notre rando. d’Or !!!

XIII et Fonf.
 
 
- Aperçu des photos -
 Diaporama (24)    Haut de page
La carte  (2)
La tarte au citron de Romano, miam !  (0)
Il est 5h10 !  (2)
Un bien beau jouet ;-)  (0)
Le départ...  (0)
Sur la boucle de Corbère  (0)
C'est la pause...  (1)
Mono-trace  (0)
Pit-stop !  (0)
XIII est parti pisser !  (2)
  (0)
  (1)
Pentu ?  (1)
Vue sur la vallée de la Tet.  (0)
Une mono-trace bien fuyante !  (1)
Y a pas à dire : peinard le coin.  (0)
Le genre de piste qu'on mange pendant des heures.  (1)
Un peu de tabassage !  (1)
  (0)
Avec la pêche !  (1)
Vavavoum...  (0)
En descendant !  (1)
  (0)
Le bobsleigh...  (0)
 
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Commentaires et réactions
 
 
 
 
 Le 03/03/2007 à 10h44.
salut les mecs désolé pour vous avoir laché pendant la rando mais j'était pas en canne j'ai coupé par le bitume quelques kilomètres de monté plus loin ça m'a fait un bon tour quand même. Cette rando est vraiment bien bon mix entre single et piste nikel! Idéal aussi pour les costaud qui peuvent s'en donné a coeur joie dans les montés. A+
 piR2
 Le 02/03/2007 à 11h07.
C'est le genre de rando qui donne envie ... du vrai VTT. L'an prochain je vais essayer d'être présent.
 romano
 Le 01/03/2007 à 21h13.
Hihi terrible le coup du casque, je ne sais même pas quand j'ai bien pu l'enlever, enfin c'est vrai que j'étais bien lessivé ! Mais même quand on s'y fait mal, c'est impossible de ne pas rentrer de cette rando le sourire aux lèvres. Un accueil sympa et un balisage qui permet de donner le maximum d'attention à des descentes qui le nécessitent, tout ça dans un paysage beau et varié, c'était vraiment un bon moment. Merci aussi à vous Fonf et XIII qui m'avez supporté...dans tous les sens du terme ;o)
 bryce
 Le 01/03/2007 à 21h02.
un tel récit fait super plaisir à lire... presque autant que le plaisir que j'ai eu en traçant ce périple ! certains sentiers étaient même des nouveautés pour les gens du cru... je pense qu'on va garder ce circuit pour l'année prochaine.
 XIII
 Le 01/03/2007 à 19h12.
Et c'est d'une grande sincerite, comme toujours sur Lpivtt !. Nous avons pris un pied immense grace aux traceurs de ce superbe et exigeant parcours et grace aux benevoles qui etaient mobilises en nombre. Accueillant, discuteurs, super gentils, on s'est toujours bien sentis aux ravitos et aux intersections. Bravo a eux, nous savons la tache que ca represente mais c'est du 100 % reussi !!!!
 
 Le 01/03/2007 à 18h01.
Bravo pour le compte rendu....on se dit que cela vaut vraiment le coup d'être bénévole quand on voit le retour que vous en faites ! Merci donc d'être venus, à l'année prochaine j'espère et encore bravo à Romain qui avait l'air bien fatigué à l'arrivée...tellement qu'il en a oublié d'enlever son casque pour manger ! ;-)
 
 
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