A 8h on est sur place, le temps est gris et brumeux, on pense que ça va se lever. Préparation du matos, inscription, petit échauffement et nous voilà prêts pour le départ.

Pas moins de 210 cyclos se pressent sur la ligne de départ au Moulin de Sarlabous.

Les premiers kilomètres, le long de l'Arros sont à peu près plats, c'est bon pour s'échauffer. Très rapidement on atteint le pied de la côte, c'était inévitable! Ça bouchonne rapidement : le terrain est gras, il a plu récemment, et l'adhérence est limite dans la montée. Le moindre galet est un piège glissant qui nous contraint à poser le pied ; et pour redémarrer, c'est pas gagné.

Au bout de deux ou trois kilomètre de galère, on retrouve le goudron, aux abords de Tilhouse.

C'est aussi le début d'une longue descente peu pentue mais bienvenue, sur une allée sympathique, une peu grasse mais aisée. Elle nous amène au pied de Avezac que nous reconnaissons grâce à sa tour médiévale caractéristique. Un rude rampaillou de 18% nous dépose heureusement au premier ravitaillement auquel nous allons faire honneur.

Un peu de route relativement plane, puis un bon chemin de crête nous conduisent au village de Prat. Une longue descente, d'abord engazonnée et plaisante, puis rapidement plus escarpée et glissante nous amène dans le bois de Broucarouse. JP a enlevé ses lunettes et n'y voit plus rien, nous avons du mal à le suivre dans la folle descente qu'il aborde à tombeau ouvert...

Mais il faut bien vite remonter: c'est gras, glissant, la moindre ornière est un piège. On pose parfois le pied à terre et repartir sur cette savonnette est aléatoire.

Heureusement, le deuxième ravito est en vue, sur la route qui descend de Prat à Lomné. La suite du circuit est moins difficile, moins d'humidité car moins de bois. Nous circulons sur de magnifiques allées couvertes d'aiguilles de pins, nous traversons des collines ouvertes au milieu des fougères. Enfin on aperçois un peu le paysage, au dessus d'Espèche.

C'est alors le début de la longue descente vers la vallée de l'Arros, pas trop technique mais assez rapide et glissante. On négocie deux épingles avec prudence. On reconnais le pont au pied de Batsère, il nous reste à nous glisser vers le point de départ, en avalant au passage quelques petites bosses et en évitant quelques belles flaques d'eau. JP n'a pas roulé assez, il est déchaîné : sans doute l'odeur de l'écurie y est-elle pour beaucoup!

On retrouve notre moulin de départ, crottés mais heureux. C'était un parcours exigeant mais nous avons déjà oublié les difficultés pour ne conserver que les bons souvenirs. La prochaine fois, on fera le 48km !

Un bon casse-croûte nous attend à la réception : nous y faisons honneur avec un bon verre de vin. Félicitation à l'organisation : fléchage sans problèmes, ravitaillements très satisfaisant. Un mauvais point pour la météo qui ne s'est pas arrangée. Il "berouinait" à l'arrivée.

JFR

Les chiffres : 28km pour un dénivelé de 750m