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Ultra Raid de la Meije
 
Par apache31, le 21/09/2013.
 
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- Statistiques -
 
Genre : VTT . CR consulté : 3526 fois.
 
 
 
Distance : 70 kms
Dénivelé : 3000 m+
Vit. moyenne : 10 km/h
Tps total : 07:38:00
Tps roulage : 06:50:00
Participants : .
 
Niveau :    Engagé
 
 
 
- Aperçus - Traces -
 
Fichiers disponibles :
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- Compte-rendu -
 
 

CR ULTRA RAID de la MEIJE

 

Après quelques années sans objectif sportif particulier, le dernier remontant à 2010 avec la superbe randonnée « Transvésubienne », et un hiver au chaud pour cause de double fracture de la clavicule, l’envie de faire un truc pêchu en 2013 me titillait.

J’avais lu quelques comptes rendus de l’édition 2012 de ce raid et l’idée d’y rouler avait doucement germée en moi. En résumé « La Meije » est vrai raid de vtt en altitude se situant quelque part entre MBrace et Transvésubienne.

 

Afin de m’obliger à me bouger je m’inscrivais le 25 mai soit 17 semaines avant l’épreuve.

Si la plupart des raids que j’ai faits ne m’ont jamais semblé nécessiter de préparation particulière hormis celle de rouler et de se faire plaisir, cette épreuve mérite d’être abordée différemment.

 

Outre l’étude du parcours et de la façon dont se répartissent les principales montées, je constate que deux portes horaires, éliminatoires en cas de retard, sont assez contraignantes. La 1ère au km70 et la 2ème au km100.

Moi qui suis un dilettante de l’entrainement, et au mieux façon « Fartlek », je décide donc de m’infliger un véritable programme afin d’arriver dans les meilleures conditions possibles pour boucler les 112 kms et 5150 m de D+…. Programme que je n’arriverais évidemment pas du tout à tenir (causes multiples…).

J’estime qu’il me faudra au moins 12h pour boucler le parcours.

Et j’ai moins de 4 mois pour me préparer ; c’est court…

 

Mon Santacruz TRc étant cassé, je commence à « roadiser » sur mon Kuota aussi souvent que possible, enfin dès qu’une fenêtre météo clémente le permet en ce printemps pourri.

Je décide aussi de changer, légèrement, ma façon de m’alimenter et d’appliquer quelques principes, sans intégrisme, de chrono-nutrition afin de m’affûter un peu. Les résultats seront peu probants.

Roulant en double plateau (24x36), je sais qu’en ayant un peu de puissance j’arrive à monter les pistes à un train correct et assez longtemps.

 

Arrive le jour J-1 : 600 kms de voiture, plaque retirée, sac vérifié, je patiente tranquillement au soleil en ce vendredi 20 septembre en attendant le briefing de 19h.

La Grave (Hautes-Alpes), 1500m d’altitude, est un superbe village en face du glacier de la Meije, dans la vallée de la Romanche. Un vrai décor de carte postale.

Le soir venue je m’endors d’un coup à 22h pour me réveiller à…2h30 du matin. Impossible de me rendormir jusqu’à l’heure du réveil vers 4h. Au moins je ne serai pas à la bourre.

5h15 : il fait 4°C, le ciel est constellé d’étoiles, la météo du jour s’annonce superbe et sous la tente installée à Villar d’Arène  j’émarge sur la feuille de départ.

Drôle d’ambiance que de voir +- 350 vététistes, et autant de lampes, réunis autour d’une église en fin de nuit.

5h45 : en grille. Je suis pas mal placé dans le ¼ des Elites. Je crains un départ très (trop ?) rapide…

6h : PAN ! Ouf, à part les 10 premiers cela ne démarre pas trop vite. Il faut dire que cela monte franchement dans le village.

On enquille une piste et le peloton s’étire tranquillement. Rouler « au phare » est vraiment une sensation étonnante. Tout prend une dimension particulière, les kms défilent sans que l’on s’en rende compte.

Je m’efforce de suivre le train tout en profitant du spectacle offert par tous les lampes qui dansent dans la montagne. Il y a un joli passage sur une passerelle de bois que quelques centaines de mètres.

Après avoir coupé la route montant au col du Lautaret on roule de nouveau sur piste puis sur single et là la pente s’accentue très franchement par à-coups.

Et cette première montée (+ de 13kms) se finit au Col du Lautaret où l’on bascule pour une petite descente. Je double 5 gars qui peinent à y voir avec leurs lampes frontales et je me dis que j’ai très bien fait de monter un spot de 1000 lumens : j’y vois presque comme en plein jour.

On attaque alors la 2èmepartie de la montée au Galibier. Single, puis petite piste avec des pourcentages de plus en plus marqués, je mouline déjà sur le 24.

Le jour commence à se lever et les montagnes autour se révèlent. J’essaie d’apprécier ce décor sublime pour oublier la difficulté de la pente. Les vues sont toutes superbes.

Le final de cette ascension sera « l’escalade » du pic (2678 m au gps), vélo sur le dos, quasiment 100m de d+ dans une pente hyper raide, difficile à marcher.

Au sommet il y a 1h59 que je suis parti. Je n’ai pas vu le temps passer. Il fait assez froid (1°c). Les bénévoles au ravito sont habillés comme en plein hiver ! Il y a même des boissons chaudes !

Je largue le matos de nuit (spot, feu arrière et gilet) dans le sac prévu et j’enquille la descente du pic. Le sentier à flanc est glacé. Ça part en sucette dans tous les sens. J’évite les chutes mais le style n’y est plus…

Grosse descente (8 kms) vers la combe de Mortavieille, au début sur une belle piste très rapide, où il faut quand même soigner les trajectoires, puis sur des singles dans le style « draille à vaches » dans lesquels rouler vite nécessite beaucoup de précision et d’engagement. Même si je sais que j’y laisse du jus, je prends un pied terrible. On se tire une bourre d’enfer avec Fabien (Endurider84 sur le forum VV).

Je me rends compte que l’enduro de Luchon m’a fait du bien dans les descentes : je lâche plus la bride et je suis plus dynamique sur le vélo.

Et on remonte un single (vers plan Lachat) qui se roule très mal : alternance de pierres plantées, de passages à pieds, mini-portages. Là je me dis que les 29pouces doivent être bien avantagés !

On récupère la piste qui emmène vers le col de la Ponsonnière (+ de 9kms). La pente est terrible, je suis « tout à gauche », j’ai l’impression d’avoir oublié mes jambes et un poumon à l’hôtel…

Au quart de la montée (aux Mottets)  il y a un petit ravito. Je m’y arrête vite fait afin de ne pas me couper dans « l’élan » ;-).

 

Je roule comme une tortue. Les gars devant me décrochent. Je m’efforce de lever la tête, de regarder autour les montagnes mais j’ai du mal à décrocher de mon effort et de ma douleur. Les kms me semblent interminables.  On  lâche enfin cette maudite piste pour un beau single à flanc ; bien roulant au début, il le devient de moins en moins. J’ai beau m’alimenter je manque de force, d’énergie, de tout… Ob contourne le lac des Cerces : magnifique !

Enfin on parvient avec Fabien au col de la Ponsonnière (2613 m). On temporise, le temps d’un photo et d’une barre. Et on se lance dans la sublime descente en single ; tantôt rapide, tantôt technique, des épingles, des rochers en pagaille, c’est un pur régal.

Arrivés (toujours avec Fabien) au ravito (Alpe du Lauzet) on se pose pour profiter encore du moment passé.

Fin de la descente et on roule sur le chemin du roi, un single ondulant entre forêt et découverts. Descente tout en lacet vers le tunnel des Valois. On récupère une piste ascendante le long du torrent de la Guisane, et qui nous ramène au col du Lautaret. Une fois de plus on est à pieds… Je commence à avoir des crampes d’estomac…

Ravito au col. Je me goinfre de bananes pour me remplir le ventre. Cela fait 6h que je roule sans rien avoir avalé de suffisamment consistant.

Force est de reconnaître que si le cœur y est encore, l’énergie me manque. Fabien fait le même constat (il a quand même fait 56 à la TransVé…). On décide de continuer sans s’exciter. On verra au Chazelet où on en sera.

On reprend le sentier grimpé de nuit et on laisse filer dans la pente.

Puis c’est la remontée vers le hameau des cours et le lac du Pontet. Un bout de route bien raide, une piste itou et on est encore à pieds. Les paysages sont toujours aussi beaux. Des alpages à perte de vue. Finalement on re-roule sur un single très agréable et qui finit par descendre vers les Hieres.

On pense alors être juste à l’heure de la Barrière Horaire de Ventelon. Bonne nouvelle cette dernière a été repoussée et on a plus d’une heure d’avance.

 

La décision de ne faire « que » 70 ou de bifurquer vers les 100/110 kms se prend ici. On papote 5 mns avec Fabien et les contrôleurs. Fabien qui connait bien la suite (et surtout 2 côtes bien pêchues) achève de me convaincre (mais il fallait peu). On file au plus court vers l’arrivée. Traversée par les ruelles du village et on plonge dans un single tout en épingles dans lequel on s’amuse bien.

Quelques ultimes kms plus loin on traverse La Grave et c’est (non pas déjà) l’arrivée.

Si la course se poursuit sur les 100 et 110 kms, pas grand monde n’est arrivé sur le 70.

 

Je suis 11ème en 7h38. Pas de chute, pas de casse et quand même pas mal de plaisir. Et plus d’en avoir pris pleins les yeux.

Certes un goût d’inachevé mais bon c’était déjà très bien.

Et puis cela fait un bon prétexte pour y revenir et faire le « grand tour » ;-)

 

Un grand merci à Fabien qui m’a autorisé à emprunter ses photos pour illustrer ce cr.

 

Bon plan hébergement:

L’hôtel Edelweiss : accueil tip-top de Marlon et Robin (des cyclistes, road and single), un couple d’anglais installé là depuis 10 ans. Super petit déjeuner, repas de qualité, atelier vélo et outils, garage à vélo et de quoi nettoyer.

Tarif spécial Ultra Raid ;-)

 

http://www.hotel-edelweiss.com/indexfr.html

 
 
- Aperçu des photos -
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Commentaires et réactions
 
 
 
 Rowel
 Le 30/09/2013 à 22h12.

@ Yves : sympa à lire, effectivement 2 belles traces déjà costauds mais raisonnables pour profiter encore du cadre

@ Apache : gourmand, 5000D+ sur ces sentiers ça me parait bcp et davantage relever du masochisme que du VdM. Et puis l'altitude ça peut te mettre une claque derrière la tête les premiers jours. Enfin c'était courageux, 70 bornes là bas c'est déjà pas mal pour occuper une journée ;)

 galipo31
 Le 30/09/2013 à 21h44.

Alors la bravo Chris, pour le cr , l'effort pour ces 70km et ces superbes photos sous le soleil avec un super créneau météo mieux qu'a Chatel en tout cas.

 jfd_
 Le 29/09/2013 à 20h57.

Sur un jour ou sur deux jours, la chose n'est pas du tout la même. Sur un jour, c'est le défi perso, la préparation physique/technique et le mental qui vont jouer. Sur le choix de Chris, j'approuve à 200%. Et je suis sur qu'avec un peu plus de préparation, c'est faisable pour Chris.

Pour le pédalage à plus de 2500m quand on a un chrono qui tourne dans la tête, OK avec Philippe : rien à voir avec ce que l'on ressent quand on est par exemple entre 1500 et 2000m d’altitude.

Après, à cette date là sur le calendrier, c'est la loterie. Gagnante cette annéeCool

 Yves100
 Le 28/09/2013 à 17h38.

Salut Christophe

Belle aventure, et sympa le panel photos 
La Meije mérite qu'on en parle, c'est excellent 

Ce retour, bien passé ? On t'attendait pour la binouze à l'auberge :-)
Le dimanche t'as loupé un truc énorme. Faudra que t'y reviennes

J'aime les gros raid costaud, mais la Meije en un jour ça me parait trop long pour conserver le plaisir jusqu'au bout.
En deux jours c'est géant et bon partout 

Mon CR de la Meije

Au plaisir

 djey
 Le 27/09/2013 à 23h27.

Bravo Christophe pour la perf quand même ! Merci pour le CR ! Tu y reviendras forcément !!

 jpr31
 Le 27/09/2013 à 19h12.

Merci Christophe pour cette p longée de l'intérieur,

c'es du VDM pur ! avec ces sentiers qui demandent dextérité et concentration tout en essayer de respirer ce si bon air de haute altitude baigné de paysages grandioses !

Pour plus de plaisir la formule sur 2 jours est déjà un tréès beau défi !

Vous n'avez pas été tenter de rester le Dimanche pour finir la Miam aventure ?Cool

 PHILIPPE11
 Le 27/09/2013 à 19h00.

Merci super CR, ça donne envie mais à cette période, finalement en mode rando 2 jours ou comme tu l'as fait c'est pas mal, faut rouler en altitude avant je pense, tes mauvaises sensations provenaient peut être de ça, à 2600 m on respire pas tout à fait pareil, les braquets doivent être adaptés...

 PAX
 Le 27/09/2013 à 18h46.

génial ton cr Christophe ,un beau morceau de courage !tu m'as convaincu (pas directement Winkl' année prochaine je m'aligne sur l'ultra raid Cooltruc de warrior ça me plait bien ,j'ai hâaaaaaaaaaaaaaate.

 a-kill
 Le 27/09/2013 à 15h36.

Ça donne envie mais de préférence en mode rando-raid sur 2 jours comme le groupe de l'an passé.

La tête dans le guidon ou de nuit, ce n'est peut-être pas la meilleure façon de profiter des paysages.

 PBdA
 Le 27/09/2013 à 15h03.

Merci Christophe, tout ça me rappelle de bons souvenir de l'édition 2012 où on avait fait les 2 jours de Rando raid.

 apache31
 Le 27/09/2013 à 14h11.

Le fichier trace est trop volumineux. Si vous le désirez je peux vous l'adresser ;-).

 
 
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