CLOSE TO THE EDGE ou THE ULTIMATE RIDE

 

50 ans cela se fête ! Christian rêvait de rouler par là-bas, nous ne pouvions l’abandonner seul dans le désert. Et comme le bonheur ne vaut que s’il est partagé… autant aller avec lui.

Quelques mois de préparation, fouillage au fond du net pour avoir les bonnes infos et le jour du départ arrive.

 

 

10 MAI

Après un nombre incalculable de courriels et de coups de téléphone les jours précédents, Christian passe me prendre vers 6h30 et nous filons récupérer Patrick.

Retrouvailles avec Fabien à l’aéroport.

10h00, c’est parti pour un long voyage qui durera 18h30 et 3 avions. Madrid puis Dallas (Texas) et enfin Grand Junction (Colorado). On récupère le Dodge et direction Fruita et son camping où nous logerons dans un chalet.

Décalage horaire oblige nous nous couchons 24h après s’être levé.

Le rêve peut alors commencer.

 

 

11 MAI

4h du mat’, on est tous réveillé et pas en forme. Petit-déjeuner américain au Camilla s’ Kaffé.

« On n’a jamais été aussi près » ; phrase qui deviendra le letmotiv de ce séjour, avec quelques variantes.

La petite ville de Fruita (6500 habitants et 1375 m d’altitude) est remplie de 4x4 et de toutes sortes de voitures qui dans 80% des cas portent des Vtt, en galerie, dans les bennes, sur plateformes arrières et avants ( !)

Il n’y a rien d’autre que 5 restaurants/cafés et 3 magasins de vélos.

On se rend chez OTE, notre loueur, et vendeur, de vélo. Le SantaCruz Trc de Christian est presque fini d’être monté.  Nos cadres (avec Fabien) sont là aussi. C’est Noël en mai !

Nous rencontrons Rad Ross, associé du magasin, et champion du monde de Vtt single speed avec un vélo pesant 19 lbs (8.35 kgs) !

Patrick récupère un Trek Rumblefish en 29 pouces, Fabien un Ibis Mojo sl et moi un Santa Cruz Blur lt.

Les montages ne sont pas lights mais nous verrons que le terrain l’exige.

Fin de matinée nous filons enfin sur les sentiers dont on a rêvé.

Parking en plein désert. De beaux vtt partout et pas mal de filles. On est assez surpris…

Difficile de décrire le sentiment qui nous envahis lorsque le paysage de western s’offre à nos yeux et que l’on est au milieu de ce décor de cinéma.

Singles bien balisés, vues superbes sur la rivière Colorado et les plateaux environnants, les couleurs rougeoyantes de la roche donnent un aspect très particulier à cet univers minéral.

Il fait environ 29°C à l’ombre, et il n’y a pas d’ombre, 20% d’humidité, combinés à l’altitude et la fatigue, on s’essouffle vite.

Les singles s’appellent « Mary loop », « Horse thief », “Brad built” et “The moore”, alternant passages aériens, zones techniques, terre et sable. « Là, on y est presque ! », bref on s’amuse comme des enfants.

Aujourd’hui c’est mon anniversaire, nous dinons au recommandé, et recommandable, Hot Tomato Café : succulentes pizzas géantes et bières bien sûr.

 

 

12 MAI

On prend nos habitudes : petit déj’ chez Camilla.

Tour rapide chez OTE, achats pour compléter quelques manques.

On prend la direction l’aérodrome de Grand Junction et Christian nous fait une ENORME surprise : vol au-dessus du Colorado jusqu’au lac Powell  pour voir d’en haut cette région extraordinaire.

Pour l’anecdote le proprio du petit bimoteur prend son avion tous les jours, ou presque, pour aller travailler à Denver, soit à plus de 300 kms.

Son garage est un coffre à jouets pour adulte : 4x4 colossal, bateau, 3 jets-skis, 2 scooters des neiges  dans leur remorque digne d’un camion d’usine de Formule 1 et son avion ! Sur le coup on est un peu scié.

Et c’est parti pour près de 2.5 heures de vol, remuant parfois (le petit déj’ passera mal chez certains..).

Canyons, cheminées et tumulus, plateaux et dépressions, montagnes enneigées, nous appréhendons l’immensité de ce territoire sublime aux couleurs magnifiques. Nous survolerons même la plus grande arche naturelle du monde.

Quel tour de manège nous venons de faire !

 

L’après-midi nous roulons sur The site incontournable de Grand Junction : Le Tabeguache Trail.

Il s’agit un départ d’où rayonnent les singles superbes aussi bien en montées qu’en descentes. Environnement lunaire par endroits, rocailles partout et toujours des vues à couper le souffle.

Ecart de sentier interdit sous peine de crevaison immédiate car les cactus abondent ; en témoignent les crevaisons  à répétition de Fabien, desquelles Patrick sera solidaire car pour l’aider à réparer il posera son vélo… dans les cactus.

L’ensembles des parcours est assez technique mais jusque ce qu’il faut pour s’amuser sans que cela ne devienne trop compliqué mais si cela ne passe pas toujours (2 OTB pour moi…).

Tout le Vtt est là : technicité, vitesse, paysages et plaisir total !

Comme on le constatera les circuits vtt sont faits pour des vététistes par des vététistes, ce qui fait toute la différence.

La moyenne horaire n’est pas élevé (+- 10 km/h) et on roulera presque jusqu’à la nuit.

La chaleur combinée à la sécheresse de l’air fait que l’on consomme 1L de camelback/heure ou 10kms. On comprend le conseil lu ici et là : « prendre deux fois plus d’eau que vos habitudes ».

 

 

13 MAI

Réveil au lever du soleil et départ rapide pour le circuit de la route n°18, « The Edge ».

Circuit sélectionné par Fabien ; on aurait dû mieux lire le descriptif…

Au bout de quelques kms de piste faits en voiture on rejoint un parking en plein désert au pied de la montagne.

Montée tranquille en single tournicotant puis ondulations en lignes de crêtes de grosses ravines. De beaux passages suffisamment ludiques par rapport à ce qui va suivre…

Longue montée (+- 20 kms !) sur une piste perdue entre les montagnes arborées et dont la pente s’accentue de plus en plus au fur et à mesure que l’on s’élève. On atteint enfin le point culminant à 2200 m d’altitude. On est mort de faim, bonne pioche c’est  l’heure du pique-nique.

On repart pour la descente sur piste dans un premier temps puis rapidement sur un single en forêt (la seule du séjour). On débouche à l’entrée d’un canyon avec une marche de 7m de haut. Les américains ont tout prévu : il y a une corde à nœuds fixée au rocher. Nous faisons la chaîne et nous passons les vélos les uns après les autres.

La progression au fond de canyon est pénible car en alternance sur du sable et du gravier.

Après une ultime ligne de crête, on roule dans la plaine désertique jusqu’au parking.

On aura fait 47 kms en … beaucoup d’heures.

Retour chez OTE, on rend les vélos et on trace par l’interstate en direction de Moab, 100 miles plus loin.

 

A Moab nous prenons nos quartiers à l’Hostel du Lazy Lizard. Sorte d’auberge de jeunesse/camping/adresse de routards matinée d’auberge espagnole. Nous avons un mignon chalet de bois à l’ombre (important). Ambiance très décontractée.

Dîner chez Buck’s, fameux SteackHouse de la ville.

 

 

14 MAI

Aujourd’hui, repos.

Donc randonnée pédestre au parc national des arches (+ de 2000). Les premiers mots qui viennent sont « sublime » et « grandiose ». Le désert de l’Ouest américain est encore ce fabuleux décor de film. Nous randonnons durant plus de 4 heures, alternant marche sur rochers et dans le sable et il fait déjà très chaud en cette fin de matinée.

Sur la route du retour au « Lizard », Fabien introduit un rituel qui ponctuera chaque fin de journée de ride : passage au Starbucks et Frappuccino pour tous. Un vrai régal des papilles que ce café frappé glacé agrémenté de caramel, chocolat, noix de coco etc…

 

Après-midi relax. Pour le coucher du soleil nous retournons au parc afin de voir le soleil couchant sur « Délicate arche », sans doute la plus célèbre des arches et symbole de l’Utah.

Cette arche se situe à 30 mn de marche du parking, au sommet d’un plateau et dominant une dépression. Posée en haut d’un amphithéâtre naturel avec une vue magnifique sur les montagnes environnantes, à  notre grande surprise il y a pas mal de monde. Assez étonnant de voir tant de gens concentrés en un point aussi précis (et petit) dans cette immensité désertique…

Nous pique-niquons à l’arche et redescendons alors que la nuit tombe

 

 

15 MAI

Aujourd’hui direction un spot mythique s’il en est : Slickrocks.

Un trail très particulier de 17 kms (2 heures de roulage…) sur un plateau surplombant le Colorado offrant, comme toujours et cela en devient  presque banal, des vues superbes.

On attaque assez tôt car il va faire bien chaud. On roule sur une roche lisse au grip stupéfiant, alternant descentes et montées (très) raides (+ de 35%) et courtes (maxi 100 m de long). Pas très technique et ludique, tout se passe en puissance et vélocité, et l’on s’essouffle très vite.

Etonnant endroit qu’il faut avoir roulé une fois dans sa vie mais nous nous faisons la réflexion que si on habitait ici on n’y viendrait sans doute pas tous les mois…

 

Aprèm sieste à l’ombre et vers 19h nous repartons pour rouler « Pipedream ». On roule 5 kms le long de la route principale, avec un vent terrible de face, pour rejoindre le début de ce single à flanc de montagne à tendance descendante (10 kms).

Ce sentier muletier est composé de terre rouge très poussiéreuse (paf, 1 coude pour moi !), virages en tous sens, petites marches et très jolie vue sur l’oasis de Moab.

Très agréable à rouler, c’est une petite gourmandise d’avant le barbecue du soir.

 

 

16 MAI

7h30 on prend la navette de Poison Spider pour monter au départ du célèbre sentier « The Whole Enchilada ». Nous ne pourrons atteindre le premier tronçon, « Los Burros », du parcours car l’hiver rigoureux a abimé la forêt et les arbres tombés n’ont pas encore été déblayés.

On démarre donc à 2886 m d’altitude sur un long single, « hazard », virevoltant sans cesse au point d’en avoir le tournis ; unique. Dans un premier temps à découvert, suivent de beaux passages en sous-bois, le tout entrecoupé de pierres, petites marches et de quelques passages rocheux.

Suit une piste de liaison dénommée « Kokopelli » sans intérêt que celle d’offrir une belle vue de par son altitude.

Après quelques kilomètres on attaque le « Porcupine singletrack ». Grande variété des sols, roches lisses, terre, sable, racines le tout en bordure de falaise avec de magnifiques vues sur le plateau inférieur situé au nord Est.

Puis on enquille un sentier plus large le « Porcupine Rim », gavé de caillasse et nécessitant de garder de la vitesse afin de sauter moultes marches et d’être le plus propre possible dans les trajectoires.

Fabien crève. On répare et on repart.

Le sentier redevient un single à flanc de canyon avec comme toujours des vues toutes plus magiques les unes que les autres.

On arrive enfin au bord du Colorado marquant la fin de ce célèbre tracé.

« Ça c’est fait aussi ». Retour tranquille par la route des gorges longeant la rivière.

Je laisse le Trek chez le loueur car de l’huile coule de partout au niveau de la fourche… Je récupèrerai le vélo trois heures plus tard, réparé, révisé et nettoyé. Beau professionnalisme du marchand !

 

Comme d’hab’, un Starbucks pour clore le débat du jour.

Sur la suggestion de Patrick on dîne dans un restaurant mexicain réputé, chez Miguel’s Baja. On recommande la Margarita et les Burritos excellents.

 

 

17 MAI

6H00, on est tous levé comme (presque) tous les jours.  Petit-déjeuner vite avalé (à la continentale et concocté par Christian) et nous roulons en direction du nord vers le Moab Brand, le tout nouveau spot aux multiples singles et pour tous les niveaux, ou presque.

Et toujours un parking au milieu de nulle part, c’est-à-dire du désert.

C’est parti pour 3h de ride ludique sur des singles tournicotant. On enchaine les parcours aux noms évocateurs de « North 40 », « Lazy » (parfait pour moi qui est très fatigué ce jour-là), « Bar M loop », « Rockin A », Circle O » ou encore « Deadman’s Rige ».

De façon assez étonnante, alors que tous ces sentiers sont situés dans le même espace assez réduit compte tenu de l’immensité du territoire, tous offrent des roulages et des points de vue assez différents.

 

Milieu de journée, nous reprenons la voiture et roulons plein Ouest vers Gemini Bridge, point de départ des trails du « Magnificent 7 », tout un programme…

Pique-nique à l’ombre, il fait dans les 33/34°C et toujours moins de 20% d’humidité. Le ride s’annonce très chaud.

Nous démarrons par le « Bull Run », 8 kms d’un single a profil descendant avec juste ce qu’il faut de technique pour le plaisir soit total, alternant marches, terre, sable et rochers lisses et toujours dans un décor de cinéma avec de sublimes vues sur des canyons et tumulus isolés et toujours cette couleur rouge qui envahie tout le paysage.  Je me reprends une boite, toujours sur le même coude. Au moins on (enfin Patrick…) ne transporte pas la pharmacie pour rien…

Suit « Arth’s Corner », puis « Little canyon », toujours en single et après plus de 14 kms de descente nous entamons la remontée par « The great escape », difficile single qui nécessite par mal de dynamisme pour monter les marches, passer les rochers et les portions sablonneuses, le tout sur près de 6 kms.

Enfin nous rattrapons la piste qui nous ramène, toujours en montant, jusqu’au point de départ et qui finit de nous achever pour la journée.

 

Soirée Barbecue avec les cousins Québecois, vététistes aussi.

Après 5 bières à jeun Fabien est cuit, les viandes en quantités sont là pour éponger les excès …

Coucher minuit ; on n’a plus l’habitude !

 

 

18 MAI

Réveil compliqué et lent pour tous. On commence à être un peu entamé par les journées de ride successives.

On rejoint le départ du renommé trail »Amasa back ».

On enquille une piste montante pour 4x4 et on bifurque sur un sentier large que les Vtt partagent avec les « All Terrain Vehicule », sortes de petits 4x4 à mi-chemin entre un quad et une voiture, particulièrement agiles en franchissement comme nous l’observerons.

Ce sentier, tout en montée franche sur 9 kms, présente de multiples difficultés : grosses marches, sable, gros rochers, poussage/portage, cailloux roulants entre autres.

Au sommet la vue est  unique : une dépression avec au milieu une seule cheminée, le « Jackson’s hole », et juste derrière une usine de potassium ! Cachée un peu comme le laboratoire secret perdu au milieu de la montagne dans les films d’espionnage mettant en scène un célèbre espion britannique ayant le permis de tuer…

La vision des bassins de décantations d’une couleur bleue surnaturelle est assez surprenante et étrange.

Après avoir discuté avec des Vététistes rendus au sommet, nous abandonnons l’idée de redescendre par le Jackson’s trail situé à flanc de falaise car trop dangereux en raison de sa technicité et de sa situation (pour mémoire il y a eu 3 morts au « Portal » qui a la même configuration mais avec plusieurs centaines de mètres de gaz…).

Donc nous redescendons par là où nous sommes montés. Ça va beaucoup mieux dans ce sens et les portions techniques deviennent un régal.

Outre des Atv qui font de spectaculaires passages de marches, nous croisons pas mal de Vtt et à notre grand étonnement des Semi-rigides.

Le lendemain doit avoir lieu une course originale : « climb hill and down hill ». Il s’agit de monter et descendre le plus vite possible évidemment, cette montagne ; sachant que l’on a droit qu’à un seul vélo et qu’il en faudrait deux diamétralement opposés pour bien faire chaque section du challenge !

Drôle de truc que cette course.

 

Pique-nique au « Lizard », aprèm courses et Starbucks et le soir barbecue monstrueux. Les autres guests sont sidérées de nos steacks : 750 grs/personne. Glaces Ben&Jerry’s au dessert bien sûr !

 

 

19 MAI

Lever aux aurores et direction les trails de « Sovereign » et « Cedar mountain » au nord de Moab.

Le désormais classique parking au milieu du désert, point de départ de ce spot assez fréquenté par les motos d’enduro.

D’entrée de jeu on se tape 100 m à pieds dans un sable très mou et inroulable.

Ce trail et les trails connexes sont tout en singles au maximum élargit pour les quads.

Montées et descentes se succèdent rapidement. Passages entre de gros rochers, à flanc de bosses, virages en épingles, ondulations en tous genres, on est dans un classique du genre.

La « Cedar mountain » est une sorte de colline aux reflets bleus/verts parsemée de roches volcaniques et d’une terre potassée verte. Les singles sont très ludiques et offre de jolies vues sur le désert.

Fin du dernier ride du séjour. Pique-nique à l’ombre bienvenue du seul le seul arbre à la ronde.

On passe chez Poison Spider rendre les vélos. Cheecking sans souçi et on file chez Starbucks.

Dîner dans THE restaurant italien de Moab, chez « Jay’s ».

 

 

20 MAI

On part pour Fruita chez OTE récupérer mon cadre et emballer le vélo de Christian.

Visite de Monument Park à Grand Junction.  Canyons, dépressions, cheminées et un peu de verdure, tout est grandiose.

Dernier soir et dîner très américain chez Ale Beer.

« On y était ».

 

 

21 MAI

Aéroport, on s’envole pour Dallas, Madrid et enfin Toulouse, arrivée le lendemain en début d’après-midi.

Tout nous semble petit, voitures, routes, environnement… « soupir »

Fin du trip et du rêve, des images pleins les yeux et la tête déjà en train d’imaginer le prochain voyage

 

 

 

OBSERVATIONS et CONSEILS

 

Le ride aux USA

 

Les sites

Très organisés : toilettes sèches sur les parkings, rares poubelles (on emporte ses déchets), balisage impeccable, plan à l’entrée du site et parfois deçi-delà, tables de pique-nique et ombrages bienvenus.

 

Les tracés

De toute évidence faits par des vététistes pour des vététistes.

Singles toujours très ludiques et techniques « juste ce qu’il faut ». Les pistes (Trailhead) sont rares et servent surtout à remonter  en haut des collines pour rejoindre les départs de singles, un peu comme les pistes de ski de nos montagnes.

Le vététiste sauce US, du moins là-bas, aime faire une boucle de quelques miles et revenir à sa voiture, boire une bière fraîche et repartir pour une autre boucle… Tout le contraire de notre pratique itinérante journalière, sac à dos chargé et autonomie totale.

 

Comment on roule

On ne ride que dans les sites prévus pour et sur les singles créés, parfois partagés avec les quads, motos,  ATV et 4x4. Gros respect de tous envers les autres, les motorisés s’arrêtent pour laisser passer ceux qui ne le sont pas ou le plus petit.

Pour les vélos l’accès aux sites est gratuit (sauf Slick Rocks), payant pour tous les autres.

C’est aussi un tourisme commercial mais les aires d’accueil et les sites sont en parfait état, entretenus et bien balisés.

Il y a un côté volontaire et participatif des pratiquants. On peut d’ailleurs adopter un trail et participer à son entretien et développement.

 

Il est interdit de sortir des sentiers tracés. De toute façon toute exploration est rendue difficile par la végétation sauvage qui règne en maîtresse des lieux (cactus, épineux, sable…) et l’absence de tout départ de semblant de single. Pas comme chez nous…

Et comme les tracés sont superbes, on n’a pas envie d’aller voir ailleurs.

 

La météo

Oubliez juillet et août. Il y fait bien plus de 38°C avec moins de 20% d’humidité ! Au mieux vous roulerez de 6 à 10h30 et c’est tout. Tout effort physique sera très difficile et épuisant.  Un peu dommage pour la distance à parcourir et le temps à y passer.

En avril et mai la partie la plus haute du Whole Enchilada (+ de 3000 m d’altitude), le tronçon « Los Burros »,  peut être non roulable car pas encore nettoyée des dégâts hivernaux  (arbres tombés...). Cela fait rater quelques miles au départ de la plus longue descente du coin (+- 33 kms).

Mai et juin sont idéaux car les journées sont les plus longues, les températures encore supportables (32°C au maxi), il n’y a pas de pluie et les nuits sont fraîches (10°C au réveil), bref c’est le désert.

 

 

Apporter ou louer son VTT ?

Choix très personnel. Et regarder son vélo en se disant qu’on a roulé ensemble dans le désert américain peut être très jouissif.

Quelques éléments qui permettront à chacun de faire son choix.

 

Le transport de son vtt coûte dans les 150 dollars aller-retour.

 Il faut soigneusement l’emballer, le protéger, idéalement dans une valise rigide (coût dans les 500/700 €…) mais un carton récupéré chez un vélociste peut faire l’affaire.

C’est sans compter avec l’éventualité d’un carton égaré, abimé et le vélo avec…, d’un retard quelconque etc… bref des aléas d’un tel voyage. Il serait dommage de devoir louer un vélo 2/3 jours durant en attendant la livraison de son propre vélo… Une solution consiste a s’envoyer le vélo quelques jours avant par un transporteur de colis.

 

Du côté des loueurs, ces derniers mettent à disposition de grandes marques et des vélos de qualité (SantaCruz, Trek, Yéti), en parfait état de fonctionnement et bien équipés pour affronter le terrain de jeu, donc pas spécialement light avec grosses chambres à air et pneus en 2.30/2.40 (les tubeless sont encore peu courants mais ils y arrivent).

Le coût de la location est d’environ 60/65 dollars/jour. Pas si cher compte tenu des éléments précités et du service impeccable rendu par les loueurs. Un exemple : à la fin de la descente du Whole Enchilada ma fourche dégoulinait de toute son huile et j’ai déposé le vélo chez le loueur à 15h pour le récupérer réparé, nettoyé et réglé à 18h sans aucune contrepartie financière.