Je ne pouvais pas manquer ce retour dans mes racines VTT. 12 ans à explorer la forêt; à ouvrir des sentiers, à organiser la rand'occitane, puis les randos des Chataîgnes, un chrono vert, un XC et enfin le Vert Luisant. Autant dire que je connais le coin. Les fossiles (Guitou et Michel), Felix, Vincent, Nadine et Arnaud pour une nouvelle infidélité au guidon tordu ont répondu présent. Que des guerriers, prêts à avaler le circuit long de 48km. Je fais la bise à mes anciens partenaires de club, retrouvent un paquet de copains qui savent que l'acte de naissance de la Commission VTT31 a été conçu ici en 1993 lors du championnat de France FSGT sur route. De l'eau a coulé, beaucoup d'eau avec l'érosion qui va avec...

Pour cause d'arrêté préfectoral le départ est déporté au moulin de Pradères, comme pour les cyclos. Quelques coups de pédales sur le faux plat descendant pour bifurquer vers le sentier montant vers la chapelle de Pradères. Le cardio s'affole d'entrée, pas de préliminaires. Je raconte qu'en 1995 j'avais organisé une surprise pour les 10 premiers de la dernière rando'occitane, en leur accrochant une plaque au cintre au pied de la bosse pour un contre la montre jusqu'au Castéra. La succession de tape culs jusqu'au village mythique seront certes montés moins vite mais le souffle est court au sommet. Une brève descente puis une bosse sévère - souvent empruntée par le Forest Trail, mais en février - pour rejoindre les rives du lac de Thil-Bretx. Je n'y ai jamais vu autant d'eau. Rouler sur ses berges n'est pas aisée car le sentier originel est noyé. Puis retour dans les bois entre Thil et Menville et leur lot de friandises. Je ne connaissais pas ces sentiers et c'est une belle surprise. C'est comme pour l'enduro, des liaisons sur des petites routes pour rejoindre et s'éclater dans ces singles joueurs.

De Menville à Lévignac, encore de la route mais c'est pour rejoindre le ravito. Ouf. 20 bornes et les cuisses sont bien chaudes.

On redémarre encore par une bosse sévère pour rejoindre le plateau d'en Jouenéou et rentrer dans la Forêt de Bouconne par le bois privé de Cazenave (le casseur) et monter vers la tour du Télégraphe. Encore des souvenirs qui remontent à la surface, car cette partie était empruntée par le circuit des championnats de France FSGT de 2000. Le reste est un classique de Bouconne puisqu'on longe sa bordure dans le sens horaire jusqu'aux palombières côté Pujaudran. On lève un peu le pied car Vince commence à couiner. Deuxième sortie VTT depuis sa "croisade footbalistique". Même s'il a fait une rééduc sérieuse, une sortie avec 5 bourrins sollicite bien plus le cardio et les cuisses. Michel sent l'écurie et le naturel revient vite au galop. Son accélération le long du canyon montre qu'il a enfin digéré sa Transpyr et a retrouvé son esprit joueur. Le final par le lotissement du Prévert laisse envisager un retour par la descente de la Prade d'en Haut. Un grand bonheur dans ce sentier encaissé, où les arbustes défilent à grande vitesse. Une sortie de la trace et la sanction est immédiate. On déboule dans Lasserre, la banane relie nos oreilles.

Les routiers sont déjà là en nombre, agglutinés autour des tables à se gaver de châtaignes grillées qu'il faut bien faire passer avec le vin nouveau du coin. J'arrive à remplir un verre, pas mal, j'ai connu pire. Comme souvent le temps est clément aux châtaignes et est propice au farniente sur la pelouse. Une belle après-midi, bien remplie où plus de 345 vététistes de tout âge sont venus faire leur pèlerinage.

Je me promets de revenir l'an prochain pour leur filer un coup de main sur le balisage qui était soit trop light soit mal disposé. J'avais inscrit le parcours dans ma mémoire ce qui a réduit nos hésitations, mais beaucoup ont jardiné, et n'ont pas fait le parcours nominal. Hein Nadine?